CTN INFOS SUBAQUA N° 260

le 30/04/2015 publié dans le N°260 de Subaqua
TSI DJIBOUTI-IMAGE A LA UNE
Jo Vrijens
par Jo Vrijens

Cher(e)s ami(e)s plongeurs,

Je tiens d’abord à remercier l’ensemble des plongeurs, encadrants et moniteurs qui ont assisté aux travaux de la CTN à Lyon pendant l’assemblée générale de notre fédération.

Pendant cette assemblée notre Président et moi-même avons dévoilé le nouveau produit de notre CTN, le PE12. Comme vous le savez très certainement, dès lors que le Pack Découverte s’est déroulé avec 3 plongées en scaphandre dont une à caractère technique le plongeur en question peut prétendre aux prérogatives d’un PE12 et évoluer au sein d’une palanquée avec un guide de palanquée à cette profondeur. Nous avons décidé de créer une carte de PE12 avec une délivrance en ligne, nous avons voulu que cette qualification reste attachée au Pack Découverte et pour le délivrer il faudra donc renseigner dans un champ dédié à cet effet le n° d’un Pack Découverte acheté préalablement. Soit le Pack Découverte est utilisé dans sa fonction initiale, qui peut comprendre une plongée, une sortie rando et une séance apnée par exemple. Soit le Pack Découverte a été fait avec trois plongées en scaphandre, dont une à caractère technique, et suite à une saisie en ligne le plongeur reçoit dans ce cas non pas la carte du Pack Découverte mais celle du PE12. Il s’agit d’un ATP et sa délivrance se fait sans licence et sans besoin d’un certificat médical. Cette nouvelle qualification devrait être opérationnelle dès que vous lirez ces lignes. Bonnes bulles.

Le président de la CTN, Jo Vrijens

LA FICHE DE SÉCURITÉ VOIR LA « FEUILLE DE PALANQUÉE »

Devenue obligatoire avec la sortie du Code du sport à travers l’article A 322-72 précisant qu’elle doit être établie par le directeur de plongée. Notre vieille feuille de palanquée a été baptisée « fiche de sécurité » par la même occasion.

Cette fiche de sécurité doit comporter les informations suivantes :

  1. Nom et prénom des plongeurs.
  2. Les aptitudes des plongeurs.
  3. La fonction dans la palanquée.
  4. Les paramètres prévus et réalisés de la plongée.

La fiche de sécurité doit être conservée par tout moyen pendant une année par la structure émettrice.

Lors des contrôles en mer pendant la saison 2014 les instances de contrôle ont relevé plusieurs manquements à ces obligations.

> L’écriture de la fiche laisse souvent à désirer, surtout la lisibilité de l’identité des plongeurs. Les appellations « Didi » Loulou ou GG sont à proscrire. Le nom et le prénom doivent être écrits entièrement.

> Les aptitudes des plongeurs doivent correspondre aux niveaux du Code du sport annexes 14 à 18.

> La profondeur réalisée lors de la plongée doit être en adéquation avec l’aptitude du plongeur inscrit sur la fiche. Un niveau 1 ne peut excéder 20 m de profondeur, si le DP estime (à travers les moyens mis à sa disposition par l’article A322-77) qu’un N1 possède les qualités nécessaires pour effectuer une plongée plus profonde que 20 m, l’appellation PE40 doit figurer sur la fiche de sécurité avant l’immersion et non pas être rajoutée au retour de la plongée.

Je vous demande de faire un effort quand au remplissage de cette fiche car une fiche de sécurité bien renseignée et écrite correctement fait gagner du temps et peut éviter de nombreux ennuis.

Jo Vrijens, Pdt de la CTN

STAGE TUTEUR DE STAGE ET INITIATEUR À DJIBOUTI

Le dernier stage TSI pour Pascal Hauchecorne s’est déroulé du 4 au 7 mars.

Le dernier stage TSI pour Pascal Hauchecorne s’est déroulé du 4 au 7 mars.

Dernier sage TSI pour Pascal Hauchcorne MF2 à Djibouti. 5 candidats MF1 volontaires pour encadrer les initiateurs l’ont suivi avec assiduité, pour comprendre les méandres de la pédagogie de 2e degré ainsi que quelques conseils donnés par Guy Zonberg IN. C’est avec le sourire que Julien Maix, Jérôme Cimino, Raymond Drouillot, Luc Cousin et François Roux ont pu commencer à appliquer leurs nouvelles prérogatives sur 9 candidats sortant du stage initiateur. Les 9 candidats seront la relève des 2 clubs militaires des Forces Françaises de Djibouti à l’issue de l’été 2015 et leur épine dorsale. Pascal rappelle qu’ils sont des encadrants à part entière et la vitrine pour accueillir, baptiser, former les futurs plongeurs niveau 1 et selon leurs prérogatives former les niveaux 2.

Nous souhaitons bonne chance à Yannick, Thomas, Rémy du CSA Héron et à Katia, Mathieu, Philippe, Salim, et Louis du CSA Musha.

DR

DJIBOUTI, FORMATIONS MF1 2015

De gauche à droite : Jean-François, Raymond, Pascal, François, Guy et Fabrice.

De gauche à droite : Jean-François, Raymond, Pascal, François, Guy et Fabrice.

Fin février, pendant 5 jours, François Roux, alias Doudou, membre du club du Héron a suivi un stage final MF1 très intense car seul candidat pour 3 encadrants : Pascal Hauchecorne (MF2) et Raymond Drouillot (futur stagiaire MF2) et Guy Zonberg (IN). Situation un peu stressante pour lui mais profitable pour son perfectionnement. L’examen MF1 se déroule sur la 6e journée à l’issue de laquelle Doudou s’est vu remettre, en présence de plusieurs de ses camarades, son diplôme de MF1 par Fabrice Picart président du Héron, Jean-François (Jef) Boutin, président du Musha subaquatique club et ses 3 encadrants.

De gauche à droite : Pascal, Salim, Greg et Guy.

De gauche à droite : Pascal, Salim, Greg et Guy.

Le 7e jour démarrait un stage initial MF1 de 6 jours en continu pour Gregory Clech et Salim Radouane du Musha subaquatique club (MSC) sous la conduite de Pascal Hauchecorne et Guy Zonberg. À l’issue de cette formation, Gregory et Salim se sont vu remettre leur livret pédagogique MF1. Un complément de formation à l’entretien des détendeurs pour Doudou et Greg a terminé cette quinzaine de formation à Djibouti pour l’IN. Stagiaires et encadrants locaux n’ont pas chômé durant ces 2 semaines, les formations plongée se déroulant de 14 h à 20 heures après leur journée de travail (de 6 h à 13 heures). Malgré ces doubles journées, la bonne humeur a toujours régné. Pour terminer un grand merci à toutes et à tous pour l’accueil qui m’a été réservé. n

Guy Zonberg représentant la CTN

UNE MÉSAVENTURE À MÉDITER

Voici un article d’un ancien dont le nom importe peu mais que certains reconnaîtrons. Merci à lui pour ces quelques lignes qui peuvent et doivent nous inspirer tous. Jo Vrijens.

« J’ai vécu le 7 juillet 2014 une situation épouvantable au cours d’une plongée loisir en recycleur (42 m, 15 minutes au fond), avec deux collègues d’une grande expérience, aussi en recycleur, des partenaires de longue date. Au cours de cette plongée, j’ai fait un accident de plongée ; un œdème aigu du poumon (OAP) ! La mer était calme, nous étions en carrière connue, l’eau était voisine des 15 °C, j’étais en vêtement sec, la visibilité était parfaite, j’étais en pleine forme, pas de stress, le bonheur en plongée, rien qui pouvait gâcher cette plongée loisir sans problème. Pour ce genre de plongée, j’utilise un recycleur Ray de chez Drager avec un nitrox au 40 %, et une déco de secours en nitrox 40 %, une chaud neuve, un appareil en parfait état, pas de fuite, une oxygauge nickel. (Le bonheur).

Au cours de cette plongée, à la remontée, je me sens essoufflé aux environs de 30 m, sans faire d’effort particulier et sans raison compréhensible. Je stoppe la remontée. Je contrôle mes instruments, tout est normal. Je ne palme plus, aucun effort, la visibilité est parfaite, je n’ai pas froid, je n’ai aucune appréhension, mes compagnons de plongée sont autour de moi. La sensation d’étouffement me gagne. Pensant alors à un petit problème de stress, je décide de me poser sur un aplomb à 20 mètres. Le phénomène de dyspnée augmente avec une telle intensité que je décide de rejoindre la surface de l’eau afin de pouvoir respirer. Au cours de la remontée vers 15 m, je sors de mon recycleur, je ferme ce dernier, (pensant à un défaut de la machine) et je passe sur circuit ouvert de secours en nitrox 40 %, un palier de 10 minutes était nécessaire aux environs des 6 m. J’étais le long d’une paroi à 50 cm. Je me suis arrêté, mais impossible de rester sous l’eau. Ma seule survie possible était la surface. Un de mes collègues de plongée m’a accompagné jusque-là, sans se rendre compte de la gravité de l’évènement. Il a fait ses 6 à 7 minutes de palier que lui indiquaient ses instruments.

Une issue heureuse

En surface, par instinct de survie, j’ai gonflé mon vêtement sec (tout en fermant ma soupape de bras) et ma stab. Dans ma tête, il ne fallait pas que je coule.

J’ai perdu conscience, car je ne pouvais plus respirer. Je ne me souviens plus qui m’a porté secours, tracter au bord et sorti de l’eau. J’ai repris conscience déséquipé et sous l’administration de l’oxygène de secours.

J’ai passé 48 heures au centre hyperbare d’Angers sous oxygène. Ils ont pratiqué un tas d’examens, cardiaques, pneumologiques, sanguins, etc. J’ai craché du sang pendant 6 ou 7 jours, j’ai repassé un tas d’examens, et aujourd’hui je vais mieux. Interrogeant les spécialistes qui se sont occupés de moi, j’ai cherché à connaître cause de cet OAP : rien.

La seule réponse qui m’a été donnée, c’est que je suis né en 1939 (75 ans) pas d’hypertension, pas de tabac, pas de cholestérol, pas de diabète, etc. C’est la raison pour laquelle je vous raconte tout cela !

J’ai pris une grande décision : voici 40 ans que plonge et, depuis 20 ans, je pratique la plongée tek, en circuit ouvert et fermé, je me suis fait plaisir dans la pratique de cette discipline dans la zone des 100 m et plus, la formation, où j’ai mis le pied à l’étrier de plus de 500 plongeurs nitrox, 150 plongeurs trimix, une bonne cinquantaine de plongeurs en recycleur, et des moniteurs de la discipline. Aujourd’hui, je rends mon tablier pour rester dans le cadre de petites plongées de 20 à 25 m, sans palier et au nitrox.

Conclusion

Un OAP en plongée peut se terminer par une noyade. Je pense que je suis un rescapé. L’OAP arrive sans alerte, d’un seul coup et sans crier gare à des individus qui semblent pourtant en pleine forme. Je pense que ce message s’adresse à tous les plongeurs et aux cadres d’un certain âge de la FFESSM qui se sentent en pleine forme et prennent certains risques ! Mais je vais encore fouiller et approfondir les circonstances de cette mésaventure pour en comprendre les raisons… »

Ceci est un extrait du Dossier paru dans le numéro 260 Abonnez-vous

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