DOSSIER BRETAGNE : L’ÎLE DE GROIX

PLonger à Kerguélen, c’est explorer les sites autour de l’île de Groix. Vos plongées se partageront entre histoire et biologie. Histoire d’abord, car la base de sous-marins de Lorient toute proche et le canal entre la côte et l’île de Groix ont été le théâtre de nombreux combats lors de la Seconde Guerre mondiale.

D’ailleurs une visite de la base de sous-marins et de son musée s’impose pour comprendre les évènements qui ont conduit à la présence dans cette zone d’un nombre impressionnant d’épaves, avec, comme souvent, leur lot de drames. Elles sont de tous types : chalutier, remorqueur, dragueur ou encore submersible. Ce dernier est un sous-marin allemand, un emblématique U-Boot, l’U-171, qui repose à la profondeur de 38 mètres. À noter qu’un tube lance-torpilles est ouvert, celui qu’ont emprunté quelques marins restés coincés dans le compartiment avant de regagner la surface alors que leur navire, endommagé par une mine, venait de se poser sur le fond. Tous n’ont d’ailleurs pas réussi…

L’épave au canon (Vorpostenboot 709 ou Guido Möhring) doit son surnom à la présence justement d’un impressionnant canon qui n’aura nullement protégé le navire d’être coulé… Il repose sur – 30 mètres, son canon actuellement dressé vers la surface. Autre navire allemand, mais évoluant en surface à l’époque, le Falke, ou Sperrbrecher 134, un vapeur coulé en 1944 à faible profondeur (25 mètres au plus bas). Ne pas manquer à la proue, la chaîne de l’ancre noyée dans un nuage de tacauds. Il ne reste plus grand-chose de l’épave du Thüringen qui émerge en partie de l’eau à marée basse. Il faut dire qu’il a servi de cible d’entraînement pour la Marine française après-guerre. Néanmoins, il abrite une faune variée et riche.

/// Pinces à profusion et palette de couleurs

Laissons les vestiges pour s’intéresser d’un peu plus près à la biologie des lieux. Grâce à l’existence de biotopes différents, langue de sable, champs de laminaires, grottes, tombants, amas de roches, le plongeur aura l’opportunité de découvrir l’ensemble de la faune bretonne atlantique.