Le bruit d’origine humaine a envahi notre quotidien en raison de l’augmentation de la démographie, de l’urbanisation, de la globalisation des transports ou encore de l’expansion de l’extraction des ressources tout autour de la planète. La pollution sonore au sein de l’environnement aquatique est bien connue et source de perturbations potentielles ou réelles pour les mammifères marins et autres poissons. On parle ici des bruits produits par les bateaux, les travaux sur la zone littorale, les exercices militaires, les énergies marines comme les éoliennes, la recherche pétrolière, les prospections sismiques (à l’aide de canons à air), etc. L’ensemble de ces nuisances sonores aurait doublé chaque décennie depuis plus d’un demi-siècle ! Et rappelons le ici, le son dans l’eau se propage plus vite et plus loin que dans l’air. Pas étonnant dès lors que le bruit soit aujourd’hui identifié comme un paramètre important à considérer dans le suivi de l’environnement marin côtier (et inclus dans le très sérieux US National Environment Policy Act ou encore dans la Directive-cadre européenne pour la stratégie marine). Mais on l’aura compris, on parle ici des mers et océans. Quid pour les eaux douces ?

La menace posée par le bruit au sein des écosystèmes d’eau douce pour la faune qui s’y trouve a été largement ignorée ou négligée jusqu’à aujourd’hui. Les directives actuelles visant à protéger les eaux douces des pollutions diverses ne tiennent en effet pas compte de la pollution sonore, devenue pourtant chronique. À tort ou à raison ? L’article proposé par Marta Bolgan et ses collègues permet de donner quelques éléments de réponses.
Ceci est un extrait du Dossier paru dans le numéro 270 Abonnez-vous
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