JEAN-GUILLAUME REMY COMMANDANT DU GROUPEMENT DE LA GENDARMERIE DE LA MÉDITERRANÉE

le 05/11/2019 publié dans le N° 287 de Subaqua
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Olivier Clot-Faybesse
par Olivier Clot-Faybesse

Invité au siège de la FFESSM par son président Jean-Louis Blanchard, le Commandant de Gendarmerie Jean-Guillaume Remy explique en quoi consistent les missions de la branche maritime, et plus particulièrement celles du Groupement de la Méditerranée qu’il dirige. Propos recueillis par Olivier Clot-Faybesse, images Gendarmerie maritime/DR.

20190619_121708Subaqua La fonction maritime de la Gendarmerie est assez peu connue. En quoi consiste-elle ?

Jean-Guillaume Remy La Gendarmerie maritime est une formation spécialisée de la Gendarmerie nationale placée pour emploi auprès du chef d’état-major de la Marine. La France possédant le deuxième plus grand domaine maritime au monde, soit 11 millions de km2 entre la métropole et l’outre-mer, notre rôle consiste à garantir la souveraineté nationale au sein de ce vaste espace. Près de 1 100 hommes et femmes, dont plus de 280 navigants, en font partie. Quelques-unes de nos unités sont basées en outre-mer (Nouvelle-Calédonie, La Réunion, Guyane, Mayotte, Polynésie, Guadeloupe, Martinique). Dans l’hexagone, en dehors de notre état-major à Houilles, nos effectifs se répartissent par façade maritime en trois grands groupes : la Manche et mer du Nord basé à Cherbourg, Atlantique basé à Brest (29) et celui que je commande, le groupement de la Méditerranée basé à Toulon.

VSMP

Subaqua Quelles sont vos missions ?

Jean-Guillaume Remy Nous exécutons des missions de police générale sous l’autorité des préfets maritimes, de police judiciaire sous l’autorité des procureurs de la République, ainsi que des missions plus spécifiques de nature militaire. La Gendarmerie maritime participe, entre autres, à la sûreté maritime et portuaire, au renseignement et à la défense maritime du territoire avec les unités de la Marine nationale. Elle constitue ainsi une composante essentielle du dispositif de surveillance et de sauvegarde des approches maritimes, littoral inclus, menées de façon permanente. Pour mener à bien ces différentes missions, nous disposons d’une trentaine de patrouilleurs et vedettes répartis sur tout le littoral ainsi que d’une vingtaine d’embarcations pneumatiques armées par les brigades de surveillance du littoral.

Subaqua Pour ce qui touche à vos actions de service public, comment se traduisent-elles concrètement sur le terrain ?

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Jean-Guillaume Remy Quotidiennement, nous contrôlons les navires, dont ceux de pêche ou de plongée, pour s’assurer du respect de la réglementation en matière de sécurité et d’aptitude professionnelle. En coordination avec le CROSS (Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage), nos navires participent aux opérations de secours en mer, jusqu’à 200 nautiques des côtes, mais le plus souvent dans la limite des eaux territoriales, et assurent les investigations concernant les naufrages avec l’appui des unités de recherches. Nous agissons également pour le respect et la protection de l’environnement marin. Par exemple, en enquêtant sur des flagrants délits de pollution en mer par des navires de commerce. Ou encore en procédant chaque année, dans le cadre européen de la préservation de la ressource halieutique, à plus de 5 000 contrôles des pêches, dont près de 40 % en mer pour l’ensemble de la gendarmerie maritime.

Subaqua Pouvez-vous nous donner quelques exemples de vos interventions en Méditerranée ?

Ceci est un extrait du Dossier paru dans le numéro 287 Abonnez-vous

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