LA plongée prend un virage

Détendeur MIKron d’Aqua-lung

LÉGER COMME UNE PLUME

On le sait, depuis plus d’un an maintenant, la firme de Carros a quitté le giron de l’Air Liquide pour rejoindre un fonds d’investissement anglo-saxon. Cela n’empêche pas la marque emblématique de continuer son développement et de nous proposer de nouveaux produits ou d’améliorer ses modèles existants. C’est le cas du Mikron dernier né, un détendeur plus que séduisant…

Amies voyageuses, amis voyageurs, le nouveau Mikron est un détendeur fait pour vous ! Je l’ai pesé : en version DIN, il affiche tout juste 734 g et la masse de son second étage est de 139 g. Autant dire rien ou presque dans l’eau… Et cette légèreté du Mikron ne se fait pas au détriment de la qualité.

Le premier étage, en laiton chromé brillant, possède un mécanisme compensé à membrane avec un ressort en inox et dispose de 2 sorties HP (7/16 dans la partie basse) et 4 sorties MP (3/8) latérales positionnées sur une forme en T qui facilite l’orientation des flexibles.

Ce nouveau modèle est désormais proposé avec le mécanisme de fermeture automatique de l’entrée d’air, l’« Auto Closure Device » (ACD), ce qui garantit une vraie sérénité : que celle ou celui qui n’a jamais rincé son détendeur non bouché lève le doigt !

L’usage d’un flexible tressé contribue sans doute à la légèreté de l’ensemble mais avec une MP relative à 9,5 bars, nous doutons que ce soit un gage de meilleure flexibilité comme l’annonce Aqua-Lung. En tout cas, c’est joli…

Comme il se doit, le Mikron est disponible en version étrier (230 bars) ou DIN (300 bars). Enfin, il est compatible d’origine avec un nitrox 40/60.

Le second étage est un modèle compensé à clapet aval. Nous avons évoqué sa légèreté, il nous faut aussi parler de son volume. Avec un diamètre de 60 mm, il est d’une incroyable compacité. Cet exploit aussi technique qu’esthétique est rendu possible par l’emploi de matériau comme le silicone utilisé pour la membrane d’inspiration et d’expiration. Les moustaches bien intégrées au volume global du deuxième étage dépassent à peine. Et si nous avions quelques doutes sur l’évacuation discrète des bulles, notre essai nous a prouvé le contraire.

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Gilet SUbea 500 N

LE CONFORT ABORDABLE

Nous avions évoqué le changement de la marque Tribord conçue et distribuée par Décathlon, devenu Subea en 2017. Celle qui revendique (avec raison) que les SUBaquatic Experiences are Amazing* nous propose désormais toute une gamme de produits dont le premier attrait est un positionnement tarifaire… amazing ! Reste toutefois à tester les objets dans l’eau car, comme on le sait, la mer se moque bien de la hauteur des factures ! Nous l’avons fait avec la stab Subea 500 N…

Cette stab n’est pas le premier essai de la marque qui avait déjà sorti une Subea 500 voici deux ans. Forte de ce premier galop, elle inscrit désormais deux modèles au catalogue, la Subea 100 et la Subea 500 N que nous avons testée. La grosse différence entre les modèles réside dans la présence de poches à lest chez la 500 N.

DE QUOI S’AGIT-IL ?

La Subea 500 N est un classique modèle papillon qui présente l’avantage d’une certaine facilité de fabrication (à plat) et possède l’avantage d’une vraie polyvalence. Le choix de la marque distribuée par Decathlon, délibérément tournée vers la grande distribution, s’avère donc assez logique. Cette stratégie tombe pour une fois assez bien car c’est le style d’équilibrage qui a notre préférence relativement aux volumes dorsaux franchement inconfortables lors des attentes en surface. Sans parler de l’impossibilité de retournement… Bref, l’équipe d’Hendaye a pris la bonne option. Reste le problème des sangles de poitrine qui, de tout temps, ont posé problème aux plongeuses. C’est là que les ingénieurs de Subea ont fait preuve d’inventivité en dessinant des bretelles brevetées en forme de V assez marqué pour faire de la 500 N un modèle unisexe.

L’ensemble est réalisé en tissu Cordura 400 deniers qui enferme une chambre gonflable. C’est assez souple, ce qui nous va bien, mais même si nous n’avons guère d’inquiétude, nous ne pouvons naturellement pas nous prononcer sur la résistance dans le temps… Une étiquette fluo, bienvenue en usage club, marque la taille sur l’arrière du col.

Le reste du gilet est assez classique et plutôt bien fait. Dosseret bien rembourré, large sangle ventrale, sangle pectorale, 5 anneaux porte accessoires et des poches à lest qui ne nécessitent pas un diplôme de l’École Centrale. Rien à dire, la 500 N est le désespoir du journaliste ! Quoi que…

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SERENITY CONCEPT S²

UN ORDINATEUR QUI DIT OÙ VOUS ÊTES

Aixsonic est un bureau d’études en électronique d’Aix-en-Provence fondée par Yannick Almeras, un ingénieur qui travaille à l’élaboration de produits nouveaux. La plongée n’y est pas oubliée et depuis de longs mois, l’entreprise travaille à la mise au point de bracelets connectés qui seraient à la fois un profondimètre intelligent, un ordinateur de plongée et, dans sa version S², cadeau suprême, un positionneur garantissant le retour au bateau…

Nous avons déjà évoqué dans ces pages Thalatoo et son ordinateur tête haute Maoï ou encore Kalypse et ses vêtements de tout premier ordre. Aixsonic s’inscrit dans cette démarche de renouveau de la plongée, décidément très active dans le Sud-Est. Si le développement des produits Serenity Concept est quasiment achevé, nous n’avons malheureusement eu en main que les prototypes avec des plongées simulées. Malgré tout, cette frustration sera vite corrigée par des essais en mer prévus dans les prochaines semaines.

QUÈSACO ?

Le premier modèle proposé est le Serenity S¹. Maintenu par un élégant et généreux bracelet toile, ce boîtier aux formes aussi compactes que futuristes, abrite des performances étonnantes. Il n’est équipé d’aucun bouton ou prise afin d’écarter définitivement les soucis de connectiques et les entrées d’eau accidentelles. Ainsi, côté batterie, le S1 est rechargeable par induction et offre une autonomie de 30 heures environ. La charge est assurée par un chargeur fourni mais qui est tout à fait standard…

Hors de l’eau, l’écran est tactile et l’appareil bénéficie d’une connexion Bluetooth. En plongée, un carré matérialisé sur le bas de l’écran permet, par simple tapotement, de changer d’écran. Ce système est baptisé « Poke revolution » et c’est une nouveauté dont on mesure les avantages ! Deuxième révolution notable, le S1 est proposé en trois versions avec mises à jour téléchargeables laissées au choix de l’utilisateur : profondimètre intelligent (les adeptes des runtime apprécieront), ordinateur doté d’un algorithme Bühlmann et enfin, en mode apnée. L’écran, en couleurs apparaît lumineux et bien lisible.