Phytoplancton & chaîne trophique

le 19/09/2016 publié dans le 268 de Subaqua
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Stephan Jacquet
par Stephan Jacquet

Quels sont les apports du phytoplancton dans la chaîne trophique et quelles sont les incidences du réchauffement climatique sur ces apports ? Stéphan Jacquet, en s’appuyant sur les travaux de Stephanie Hixson et Michael Arts, nous donne une amorce de réponse…

Le phytoplancton (ou si vous préférez le plancton végétal) assure près de la moitié de la production primaire de notre planète, à égalité, donc avec l’ensemble des végétaux supérieurs que l’on trouve sur les continents. Dit différemment, une bonne partie de l’oxygène produit sur Terre vient des micro-organismes aquatiques qui composent le phytoplancton.

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Parmi les molécules complexes que ce phytoplancton est capable de produire, il y a des acides gras (ce sont des lipides) qui sont importants dans la structure des membranes cellulaires et qui vont aussi servir de nourriture aux consommateurs qui sont incapables de les synthétiser. Ainsi les acides gras dits insaturés à longue chaîne (ce qui ont plus de 20 atomes de carbone) sont des composés actifs qui sont critiques dans de nombreuses fonctions physiologiques chez l’animal dont l’homme. On peut citer leur rôle dans certaines fonctions neurologiques, cardiovasculaires, liés à la vue, à la croissance, la reproduction, la réponse immunitaire, etc. Vous connaissez très bien certains d’entre eux car la publicité aime régulièrement nous rappeler leur existence et leur bienfait sur notre santé. Les omégas 3 font partie de ces acides gras et on peut en citer deux qui sont bien connus et produits par différents groupes du phytoplancton (les diatomées, les dinoflagellés ou encore les cryptophycées) : l’acide eicosapentaenoique (EPA) et l’acide docosahexaenoique (DHA). Désolé pour ces noms barbares ! Retenons plutôt qu’ils sont, lors de l’ingestion du phytoplancton par le zooplancton, transmis le long de la chaîne alimentaire et on sait qu’ils sont critiques pour la santé et la fonction optimale de nombreux prédateurs aquatiques mais aussi terrestres.

Ceci est un extrait du Dossier paru dans le numéro 268 Abonnez-vous

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