Protection, pollution, surexploitation, climat…  ce que nous disent les chiffres

le 28/06/2019 publié dans le N°285 de Subaqua
1-OUVERTURE
Stephan Jacquet
par Stephan Jacquet

Voici une liste non exhaustive de chiffres issus de sources diverses qui laissent rêveur, songeur, effaré, voire dépité.
Le compte n’est à l’évidence pas toujours très bon ! Par Stéphan Jacquet.

Géographie et science

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> Mers et océans occupent 71 % de la surface de la planète.

> Le volume d’eau total de l’océan mondial est de 1 370 millions de kilomètres cubes.

> C’est 97 % de toute l’eau contenue sur Terre.

> L’océan contient en moyenne 40 g de sel par litre.

> 45 % des mers et océans ne bénéficient d’aucune protection juridique (le dernier traité international sur le droit de la mer date de 1982).

> Moins de 15 % des océans peuvent encore être qualifiés de sauvages.

> Moins de 5 % de ces zones sauvages sont incluses dans des zones marines protégées.

> Moins de 1,5 % de la surface des océans est intégralement protégée.

> 5 % des océans ont été explorés par l’Homme.

> 80 % de ce qui se trouve dans les abysses (c’est-à-dire au-delà de 4 000 m de profondeur) sont à ce jour inconnus (non cartographiés par sonar, non explorés, non visités).

Gaz

> Mers et océans produisent (via le phytoplancton majoritairement) près de 50 % de l’oxygène de la planète (celui-là même que l’on respire).

> Mers et océans ont perdu plus de 70 milliards de tonnes d’oxygène en 50 ans.

> Mers et océans absorbent en moyenne chaque jour 30 millions de tonnes du CO2 produit sur Terre, soit 25 % à 35 % de ce qui est émis par les activités humaines.

(Sur)Pêche

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> 167 millions de tonnes (Mt), c’est la production mondiale de poissons, mollusques et crustacés issue, en 2014, de la pêche (93 Mt) et de l’aquaculture (74 Mt). 146 Mt sont destinées à la consommation humaine.

> Un poisson consommé sur deux est issu de la pisciculture.

> La pisciculture en haute mer et sur les côtes représente 36 % de la production totale.

> Produire un kilogramme de crevettes, de saumon ou autre poisson d’élevage requiert de 2,5 à 5 kg de poisson sauvage (pour le thon, ce chiffre est plutôt de l’ordre des 20 kg).

> 2,9 milliards de personnes dans le monde tirent 20 % de leurs besoins en protéines du poisson.

> 90 % de la population de poissons dans le monde est exploitée au maximum ou a déjà été surexploitée (58 % des stocks mondiaux de poissons marins sont pleinement exploités et 31 % sont surexploités ; seuls 10 % ne dépassent pas leurs limites).

> Certaines populations de grands poissons comme le marlin, l’espadon, le requin et la morue ont déjà diminué de 90 %.

> Parmi les poissons pélagiques de grande pêche (sardine, thon, espadon, requin, etc.), il ne reste que 10 % de la biomasse qui existait au début du XXe siècle.

> Il existe environ 12 millions de pêcheurs artisanaux dans le monde tandis que la pêche industrielle n’emploie que 500 000 personnes.

Changement climatique

> Au cours du dernier siècle, le pH des mers et océans a perdu 0,1 unité, ce qui correspond à une augmentation de 30 % de l’acidité (c’est 10 à 100 fois plus rapide qu’au cours des 50 derniers millions d’années).

> Le niveau de la mer s’élève en moyenne de 3 mm par an (ce sera 1 cm en 2100).

> Les océans se sont élevés de 19 centimètres depuis la fin du XIXe siècle.

Coraux et récifs

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> Les coraux constituent une ressource alimentaire pour plus de 500 millions de personnes.

> Les récifs coralliens abritent 25 % de la biodiversité marine.

> Les barrières coralliennes offrent une protection côtière dans plus de 100 pays.

> La Grande barrière de corail qui s’étend sur plus de 2 300 km est la seule formation animale visible depuis l’espace.

> Sans coraux pour protéger les côtes, les vagues pourraient être deux fois plus hautes.

> Les récifs coralliens s’étendent sur 300 000 km2 (55 000 km2 appartiennent à la France) soit seulement 0,1 % de toute la superficie océanique.

> 900 espèces de coraux ont été répertoriées.

> L’économie des récifs coralliens représente plus de 300 milliards d’euros annuels.

> 500 millions de personnes en dépendent pour vivre.

> En une seule année, certaines zones peuvent perdre jusqu’à 60 % de leurs récifs coralliens, en raison de leur destruction, de la surpêche et/ou du réchauffement climatique.

Ceci est un extrait du Dossier paru dans le numéro 285 Abonnez-vous

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