Quel avenir pour les grands aquariums ?

le 27/06/2018 publié dans le N°279 de Subaqua
Grandmother and granddaughter near aquarium
Stephan Jacquet
par Stephan Jacquet

À l’heure où les notions de développement durable, d’écocitoyenneté, de démarche environnementale ou écologique mais surtout de sensibilisation à l’environnement, de respect et de protection de la faune sauvage résonnent de plus en plus fort dans notre quotidien et entrent dans notre vocabulaire courant, la question se pose quant à l’existence et la persistance des grands aquariums et/ou vivariums un peu partout dans le monde. Si le débat existe bel et bien aujourd’hui pour les delphinariums, marineland, seaworld et autres parcs abritant (pour ne pas dire enfermant) des mammifères marins, de plus en plus boycottés et condamnés par l’opinion publique, quid des poissons, reptiles et autres batraciens ? Par Stéphan Jacquet. Photos 123RF.

J’ai voulu me faire ma propre idée et j’ai choisi au hasard d’en visiter trois, fin 2017, chacun étant très connu ou tout nouveau, à savoir le Musée océanographique de Monaco (MOM), l’Oceanorio de Lisbonne et l’Aquatis de Lausanne. En France, j’aurais pu/dû aussi aller (re)voir l’Oceanopolis, l’aquarium de La Rochelle, Nausicaa, etc. Dans le monde, notez qu’il existe aujourd’hui plus de 1 000 établissements de ce type.

Ocean Museum, Monaco

C’est en fait la lecture de deux articles qui m’a interpellé. Le premier disant simplement qu’aujourd’hui, au-delà du spectaculaire qui ne constitue en rien une excuse, faire tourner des « grands pélagiques » (les requins bien sûr mais aussi des thons, des carangues, des tortues, des poissons-lunes, etc.) dans un bassin clos ne devrait plus exister. Le second article, beaucoup plus véhément, soulignait que les aquariums/vivariums ne constituaient pas moins qu’une honte certaine et une forme de décadence de l’Homme, toujours désireux d’enfermer ou d’emprisonner, avec cette justification récurrente : « Pour sensibiliser et protéger, il faut connaître, donc voir ». S’il est vrai que les parcs et autres aquariums continuent en général d’émerveiller petits et grands, constituent-ils pour autant le gage évident que nous protégerons ce que nous venons de voir ? Est-ce vraiment grâce à eux que nous nous mobiliserons face à la disparition des espèces due à la raréfaction de leurs habitats, aux pollutions qui les déciment, à leur (sur)exploitation toujours plus grande, etc. ? Pas si sûr, à l’évidence. Alors, qu’ai-je vu et appris en faisant le tour de ces lieux et en interrogeant certains de leurs responsables ?

Ceci est un extrait du Dossier paru dans le numéro 279 Abonnez-vous

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