BIOLOGIE & FÉMINISATION UNE Mixité naturelle

le 22/12/2016 publié dans le 270 de Subaqua
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Jacques Dumas
par Jacques Dumas

En 2015, parmi les 10 engagements fédéraux visant au développement durable, avait été choisie la féminisation des activités subaquatiques comme thème pour le premier trophée annuel. Profitons-en pour revenir sur une analyse réalisée en 2012 sur la situation de la féminisation au sein de la commission environnement et biologie que nous venons tout juste d’actualiser. Il semblerait que les tendances se sont confirmées et que nous puissions être plus affirmatifs sur les observations. Ensuite, nous compléterons cette analyse par celle basée sur les avis des cadres féminines consultées pour donner leur avis. Par Jacques Dumas. Photos de l’auteur.

Que s’est-il passé en ce qui concerne les certifications Niveau 1 et Niveau 2 Biologie ?

Nous constatons un équilibre apparent constant avec environ 60 % d’hommes et 40 % de femmes pour le PBN1, et plutôt 56 % d’hommes pour 44 % de femmes pour le PBN2 avec même 56 % de femmes certifiées PBN2 en 2015.

En ce qui concerne les certifications de formateurs, il nous paraît possible d’observer peut-être une légère tendance à l’augmentation de la proportion de femmes (42 à 44 %) mais à confirmer sur plus d’années. Les trois dernières années nous permettent de confirmer pour les FB1 un équilibre autour de 55/45.

Pour les FB2, nous pensions que la tendance était supérieure à 40 % pour les femmes, mais le dernier pourcentage sur un échantillonnage plus restreint (presque de moitié) nous invitait à la prudence. Si nous regardons maintenant avec les trois dernières années, 40 % de femmes est certainement le chiffre plancher représenté par 2014, car 2015 montre une parité parfaite soit 50/50. Regain d’intérêt des femmes ou désaffection des hommes pour la discipline ?

Pour les FB3, c’est toujours le point le plus délicat à interpréter car les volumes de diplômés sont très faibles. Il vaut mieux se contenter d’observer que sur les huit dernières années (41 diplômés) nous avons 34 % de femmes.

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Est-ce que ce que nous pensions fin 2012 est confirmé ?

De 2008 à 2015, ce sont environ 9 000 brevets qui ont été comptabilisés, et le nombre total tous niveaux confondus délivrés est 60 % hommes 40 % femmes, soit la même conclusion qu’en 2012, avec une très grande constance de la pratique de l’activité entre hommes et femmes. Il y a une apparente constance globale de ce chiffre que ce soit pour les niveaux de plongeurs ou les formateurs, ce qui relève certainement d’une moyenne statistique des pratiquants et donc d’une parité de fait hommes/femmes sur notre activité et sur l’accession aux diplômes y compris des cadres formateurs. Il faut noter que le ratio de licenciés FFESSM hommes par rapport aux femmes est clairement déséquilibré (30 % de femmes pour 150 00 licenciés en 2012) et que cela veut donc dire que nous attirons en proportion plus de femmes vers nos activités environnement et biologie. Le filtre à l’entrée de nos formations biologie, puisqu’il faut avoir le niveau 2 technique, ne semble pas freiner les femmes spécifiquement puisque le pourcentage de formatrices n’est pas significativement différent des niveaux de plongeurs bios (il aurait même tendance à être supérieur) alors que côté technique il y a eu une réduction du ratio. Nous maintenons, voire augmentons, le ratio tout au long de l’évolution des niveaux, c’est-à-dire que, quand on monte dans la « hiérarchie » vers les cadres bios, on maintient le pourcentage de femmes. Il n’y a donc aucun effet discriminant dans l’accession aux responsabilités pour les femmes.

feminisation-270-3En termes de prise de responsabilités au sein des commissions régionales et départementales, c’est plus difficile de se faire une idée significative. Nous pensions que les proportions étaient maintenues, il conviendrait de revenir sur cette analyse avec des données concrètes, mais pour l’instant ce qui nous préoccupe est surtout de trouver des volontaires, hommes ou femmes, pour ces missions bénévoles qui ne bénéficient pas d’un engouement marqué. C’est donc une réflexion plus générale qui anime la commission afin de trouver de la relève pour prendre les responsabilités à tous les niveaux. Ce n’est pas sur la féminisation que sont les enjeux majeurs mais bien sûr le recrutement de responsables, de cadres.

Ceci est un extrait du Dossier paru dans le numéro 270 Abonnez-vous

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