L’étude des poissons au siècle des Lumières

le 29/08/2019 publié dans le N°286 de Subaqua
2_Chetodon-2
Vincent Maran
par Vincent Maran

Dans une précédente chronique, vous avez pu faire connaissance avec Guillaume Rondelet, homme de la Renaissance et grand précurseur de la diffusion des connaissances concernant des espèces marines que nous pouvons rencontrer en plongée. Plus tard, au siècle des Lumières, un bouillonnement intellectuel et scientifique poursuivra son œuvre et initiera de nouvelles vocations.

4° Scomberomorus_commerson_20131201_Hienghène Pointe aux Cachalots_20 m APR_IMG_1469

Le thazard rayé indo-pacifique : Scomberomorus commerson nommé ainsi en hommage au naturaliste Philibert Commerson. Photo Anne Prouzet.

Des ichtyologistes de renom

Dans les années qui précédèrent la Révolution, Bernard Germain Étienne de Laville-sur-Illon, comte de Lacépède, est l’un des amis du grand Buffon qui administre alors le Jardin royal des plantes, l’une des plus anciennes institutions scientifiques françaises. Entre 1798 et 1803, après avoir étudié amphibiens et reptiles, Lacépède fait paraître un important ouvrage sur les poissons intitulé « Histoire naturelle des poissons », en travaillant notamment à partir du matériel scientifique récolté par Philibert Commerson.

1_r-Risso_Celine_Arnal

Un dauphin de Risso (Grampus griseus) nommé autrefois Grampus rissoanus en hommage au naturaliste niçois. Photo Céline Arnal.

Bien loin de Paris, Antoine Risso, professeur de botanique au lycée impérial de Nice, fait paraître en 1810 un ouvrage nommé « Ichtyologie de Nice ». L’ichtyologie est la partie de la zoologie qui a pour objet l’étude scientifique des poissons. Au cours de sa carrière, il découvrira une cinquantaine d’espèces. Selon une habitude fréquente en biologie, initiée par Charles Plumier (1646-1704) pour les plantes, il donnera à bon nombre d’entre elles le nom de personnes illustres, en l’occurrence pour lui des Niçois !

Une œuvre encyclopédique

Le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN) a été fondé en 1793. Il a succédé, suite à la Révolution Française, au Jardin royal des plantes. En 1795, le jeune Georges Cuvier y est admis, ses qualités de naturaliste curieux de toutes les « sciences naturelles » l’ont fait remarquer très tôt et il connaît une progression professionnelle très rapide. Parmi ses centres d’intérêt : l’ichtyologie.

Ceci est un extrait du Dossier paru dans le numéro 286 Abonnez-vous

Commentaires

Aucune commentaire actuellement

Écrire un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *