Malte, un archipel pour les plongeurs au cœur de la Méditerranée

le 23/08/2022 publié dans le N°302 de Subaqua
La Valette, capitale de Malte et joyau baroque de la Méditerranée. © Viewing Malta
Olivier Clot-Faybesse
par Olivier Clot-Faybesse

Situé au centre de la grande bleue, le proche archipel maltais (îles de Malte, Gozo et Comino) offre un large choix de plongées, à réaliser depuis le bord ou d’un bateau. Sur des sites variés aux profondeurs multiples, allant de quelques mètres à plus de cent, les plongeurs de tous niveaux trouveront leur bonheur. Bonheur qui se manifestera par une Méditerranée, à la belle saison, d’une visibilité remarquable et chaude. À terre, place à de superbes panoramas et à un patrimoine culturel d’une grande richesse. Par la rédaction, en collaboration avec l’office du tourisme de Malte. Images selon crédits.

La Grotte Bleue, et l’ensemble de cavernes marines dans ses alentours, forment l’un des  plus beaux paysages naturels de Malte. © Viewing Malta

La Grotte Bleue, et l’ensemble de cavernes marines dans ses alentours, forment l’un des plus beaux paysages naturels de Malte. © Viewing Malta

Un archipel à proximité de la France (moins de 2 heures au départ de Marseille, 2 heures 45 seulement depuis Paris), au climat de type méditerranéen doux et favorable à la plongée (excellente visibilité, pas ou peu de courant ni de marées, eau tempérée à chaude). Des sites sous-marins à portée de main, c’est-à-dire accessibles depuis le bord, ou par la mer après peu de navigation. Et, enfin, beaucoup de choses à voir, à découvrir et à faire à terre entre deux immersions. Le plus petit pays de l’UE a donc pas mal d’arguments à faire valoir, auxquels on rajoutera que la destination est financièrement abordable. Ce qui fait de Malte, un lieu de séjour idéal, où il fera bon tremper ses palmes en famille, entre amis ou membres d’un club.

/// L’univers sous-marin

Épave du Bristol Beaufighter, avion anglais ayant amerri en urgence (problème mécanique)  en 1943 (- 38 m, île de Malte). © Guillaume Ruoppolo

Épave du Bristol Beaufighter, avion anglais ayant amerri en urgence (problème mécanique) en 1943 (- 38 m, île de Malte). © Guillaume Ruoppolo

Il fait la part belle au minéral et au métal. En effet, les fonds marins se composent d’une alternance de tombants, arches et grottes de toutes tailles et formes, peuplés d’une multitude de vestiges. Ces derniers (navires mais aussi avions) sont contemporains, victimes majoritairement de la Seconde Guerre mondiale, alors que d’autres, plus récents et moins profonds, prennent la forme d’épaves volontairement immergées pour le plus grand plaisir des plongeurs. L’archipel maltais possède plusieurs sites de plongée parfaits pour les débutants car se pratiquant depuis le bord avec, pour les plus fréquentés, des accès à la mer aménagés (marches, rambardes, etc.). Outre le plaisir d’évoluer sous l’eau, apprendre la plongée, parfaire une formation, se remettre en jambes ou simplement pratiquer l’apnée ou la randonnée palmée se fera ainsi de manière facile, sûre et amusante.

Poissons-perroquets  (Sparisoma cretense) © G. Ruoppolo

Poissons-perroquets (Sparisoma cretense) © G. Ruoppolo

Quelques mots sur la faune. En absence de courant et de plancton (d’où la clarté de la mer), les tombants de l’archipel maltais ne se parent pas de gorgones rouges (Paramuricea clavata). Certes, mais une faune variée est bien présente pour celui qui prendra le temps de prospecter la multitude de cavités et d’anfractuosités. Ainsi, des colonies d’anémones encroûtantes ou mimosas de mer (Parazoanthus axinellae) tapissent les parois. Les fonds chaotiques de l’archipel abritent également une diversité d’espèces plutôt timides et discrètes le jour. Murènes, rascasses, poulpes, langoustes ou encore crevettes s’y cachent ou se déplacent avec précaution. L’on croisera quelques spécimens de l’emblématique mérou brun, ainsi que de sa cousine, la badèche (Epinephelus costae). Apogons, castagnoles, crénilabres et girelles paons nagent pendant que rampent d’urticants vers de feu (Hermodice carunculata) et différents nudibranches (Cratena Peregrina, Hypselodoris valenciennesi…). Ne pas hésiter aussi à balayer du regard les zones sableuses à la recherche de rougets grondins (Dactylopterus volitans), vives et petites raies. Quelques poissons exotiques (perroquets…) en provenance de Méditerranée orientale ou de mer Rouge (via le canal de Suez) sont présents. Et, quand l’eau est chaude et que la vie se fait plus dense à petite profondeur, les prédateurs ne sont jamais très loin. Quelques beaux spécimens de dentis (cousins du pagre et de la daurade), solitaires le plus souvent, s’observeront. Quant aux pélagiques, ils préfèrent chasser plutôt en meute, à l’instar des barracudas et des liches ou sérioles (Sériola dumerili). Ces prédateurs se rencontreront au-dessus des épaves de l’île de Malte ou de certains secs de Gozo, des sites qui fixent une vie dense, à base notamment de bogues, oblades et sars rassemblés en bancs.

/// Quelques sites de plongée à découvrir autour des îles de Malte, Gozo et Comino

Poissons autour de l’épave du Rozi. © O. Clot-Faybesse

Poissons autour de l’épave du Rozi. © O. Clot-Faybesse

Citons sur l’île de Malte, un endroit réputé, Cirkewwa. Ses surplombs et grottes séduiront certes, mais moins que les photogéniques Rozi (un remorqueur) et P-29 (un patrouilleur).

Ceci est un extrait du Dossier paru dans le numéro 302 Abonnez-vous

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