75 bougies pour notre fédération

Le 15 juin 1948*, réunion au Pavillon flottant de la Société nautique de Marseille, quai de Rive Neuve (à 50 mètres de l’actuel siège fédéral sur le Vieux Port). C’est le siège du Groupement de pêche et d’études sous-marines, le GPES, fondé par Jean Flavien Borelli. Ce dernier propose de regrouper les clubs au sein de la Fédération des sociétés de pêche à la nage et d’études sous-marines, la FSPNES. L’un des premiers buts est la création d’un permis de pêche fédéral. Si les pères de cette fédération avaient tous plus ou moins tâté du scaphandre autonome, leur premier pôle d’intérêt restait la pêche sous-marine. Les clubs fondateurs sont au nombre de sept, venant de Marseille, Montpellier, Paris, Sainte-Maxime, Toulon, Nice, Menton. La première fédération d’activités sous-marines dans le monde venait d’être créée. Cette création réunissant les clubs de plongée et de pêche à la nage est l’ancêtre de notre fédération qui prendra, après quelques péripéties, en 1955 le nom de FFESSM que nous lui connaissons à ce jour, celui de Fédération française d’études et de sports sous-marins.

Dans le monde de la plongée, sur cette fin des années quarante, le détendeur Cousteau-Gagnan 45, commercialisé par la Spirotechnique depuis peu, permet un développement de la pratique de la plongée sous-marine autonome en bouteille. Cette année-là, le Centre d’études sous-marines est créé à Paris au siège du musée de la Marine. Le livre « La plongée en scaphandre » se prépare, il sera signé et édité début 1949 par Taillez, Dumas, Cousteau, Alinat et Devilla, premier manuel de technique de plongée autonome. Le Groupe de recherches sous-marines, futur GERS, fait ses premières plongées profondes à 100 mètres. C’est la naissance de la plongée moderne à laquelle a contribué, et continue toujours à contribuer, la FFESSM en France et à l’international.

Et 75 ans plus tard… dans un monde moderne où tout semble avoir été découvert et exploré, l’univers subaquatique conserve un parfum d’aventure un peu magique. Respirer sous l’eau ou devenir homme poisson suscite des vocations et des passions où exploration rime avec respect de l’environnement et apprentissage avec plaisir. Partenaire engagé pour la Nature, nous sommes les sentinelles bleues, les yeux de l’océan et des eaux douces. Nos activités représentent une opportunité inestimable pour contribuer aux « objectifs du développement durable » selon l’Agenda 2030 des Nations Unies (ODD 3 : Bonne santé et bien-être, ODD 10 : Inégalités réduites, ODD 14 : Vie aquatique).

Sous l’eau, un nouveau souffle… ensemble que le plaisir soit sous l’eau.

* Extraits d’Une Histoire de la plongée, Subaqua hors-série, Alain Foret et Pierre Martin-Razi