La bonne santé humaine ne peut se concevoir sans la bonne santé du vivant. Et la biodiversité prend ici toute sa place, elle participe à limiter l’émergence de nouvelles pandémies infectieuses d’origine animale. Depuis moins d’un siècle 75 % des maladies émergentes graves infectieuses sont presque toujours dues à des zoonoses (maladies infectieuses se transmettant des animaux à l’être humain), un opportunisme souvent favorisé par des déséquilibres écologiques et/ou climatiques (PNUE*).
Le principe « Une seule santé » consiste en une approche intégrée et unifiée qui reconnaît que la santé des humains, des animaux et des écosystèmes est liée et interdépendante. La santé environnementale comprend une approche écosystémique de la santé, y compris la qualité de la vie déterminée par les facteurs physico-chimiques, biologiques, psychosociaux et esthétiques de notre environnement.
Ce concept « One Health » vise à promouvoir une approche transversale et globale des enjeux sanitaires en prenant en compte, en amont, les facteurs d’émergence des maladies au sein de l’environnement. La crise Covid a mis en exergue dans les politiques publiques mondiales la nécessité d’intégrer cette vision holistique. Même s’il y a plus de 50 ans, l’UNESCO sensibilisait déjà les nations à cela et que, depuis une vingtaine d’années, ces propos sont portés par l’OMS* et l’OMSA*, néanmoins culturellement jusqu’à aujourd’hui cette intuition n’était que peu partagée par les décideurs et le grand public. Suite à l’accélération des émergences épidémiques, la conception en a été revisitée en 2022 de façon plus large et unificatrice.
En septembre 2021, au congrès mondial de la nature de l’UICN*, dont nous sommes membre titulaire depuis moins d’un an, la France portait notamment une motion urgente mettant l’accent sur les liens entre pandémies et dégradation des écosystèmes dans la perspective de la COP 15 de la Convention internationale sur la diversité biologique qui vient de se terminer au Canada en décembre 2022. Les pressions exercées sur la biodiversité sont bien en cause.
La plongée subaquatique participe à la sensibilisation du grand public sur l’harmonie des écosystèmes du milieu aquatique. La FFESSM, avec les différentes DIRM* et l’OFB*, favorise les pratiques respectueuses de la biodiversité et collabore fortement à l’éducation environnementale des pratiquants. Nos sciences participatives en relation avec le Muséum national d’Histoire naturelle contribuent à la connaissance et à la protection de ce milieu d’exception. Que nous le voulions ou non, que nous le sachions ou non, nous sommes responsables de ce qui nous fera demain. Nous sommes faits de ce qui nous a précédés et, pour partie, nous engageons l’avenir dans nos actions. Nous participons ainsi aux objectifs de restaurer l’inclusion de l’Homme en phase avec la nature, de restaurer la santé de l’Homme grâce aux bienfaits physiques et mentaux de nos activités subaquatiques.