Un des défis majeurs de notre temps est de ne pas désespérer au milieu des incendies (au propre et au figuré) qui embrasent notre planète. Savoir répondre, à notre simple échelle de fédération sportive, au défi de mieux faire ensemble face aux enjeux actuels de la société et du mouvement sportif. La prise de conscience de certains qui s’efforcent de se projeter vers demain doit nous stimuler.
Le forum des organismes déconcentrés (OD) de la fédération qui a eu lieu les 20 et 21 septembre derniers à Paris était l’une de ses portes à ouvrir pour se mobiliser et penser la fédération de demain. Je disais récemment « accorder l’héritage et l’innovation pour mieux projeter la FFESSM vers 2030. » Étayés par 23 interventions, les 5 thèmes directeurs de ce forum étaient les suivants : « Être dirigeant d’OD. Se faire connaître. S’engager pour un sport durable. Préparer l’avenir. Mixer davantage. ».
Sachons éviter le repli de l’entre-soi, notre communauté se doit d’être ouverte. Merci à nos commissions nationales d’activités qui sont de moins en moins en fonctionnement de silo et parlent transversalité maintenant d’elles-mêmes. Merci à nos clubs qui cherchent des solutions durables. Faire du sport est l’un des meilleurs moyens d’améliorer sa santé et la plongée favorise le bien-être mental et la résilience. Mais qu’en est-il de la santé de la planète ?
La durabilité implique un équilibre entre les ressources naturelles, l’environnement, les écosystèmes et les besoins humains. Le sport peut être un puissant outil de développement durable et de promotion d’une société plus juste. Nous véhiculons des valeurs telles que le respect, la solidarité, l’inclusion… Lors de l’évaluation de l’empreinte environnementale associée à nos activités subaquatiques de pleine nature, nous savons prendre en compte l’importance de la biodiversité et la vulnérabilité du milieu depuis de nombreuses années car c’est dans notre ADN cette sensibilisation. Nous sommÆÆÅes des sentinelles bleues. Nos activités sportives subaquatiques sont reconnues comme à faible impact environnemental sauf au travers du transport qui en représente 80 % de l’impact carbone. Des mobilités douces se mettent en place. Au vu de nos travaux et implications, le CNOSF nous a désignés cet été comme l’une des 3 fédérations sportives à siéger dans le COPIL du Plan national d’adaptation au changement climatique coordonné par le ministère des Sports.
Une déconnexion est produite par l’émancipation individualiste, déconnexion entre l’homme et ses semblables, et entre l’humain et la nature. Notre RSO de fédération (responsabilité sociétale des organisations) lutte contre cette déconnexion. Elle est notre contribution aux enjeux du développement durable. Elle remet l’humain au cœur du process, elle intègre les préoccupations sociales et environnementales dans le développement de nos activités. Nous cherchons à responsabiliser tous nos membres car chaque action individuelle, même minime, contribue à l’impact global de l’organisation. Ainsi le One Health Underwater, une seule santé sous l’eau, que nous prônons dans notre projet européen Erasmus + Jeunesse validé par l’UE répond à ces enjeux. Lors de l’UNOC 3 à Nice en juin dernier (3e conférence des Nations unies sur l’océan), la déclaration politique de ces dernières « Notre océan, notre avenir : unis pour une action urgente » a fixé des engagements et une feuille de route dans le cadre de l’ODD 14 (vie aquatique) du programme de développement des Nations unies. Un cap clair a été installé pour une protection renforcée de l’océan, ainsi le traité sur la protection de la haute mer par des règles internationales a recueilli suffisamment de ratifications d’État pour son entrée en vigueur dès 2026. Protéger la santé des océans, c’est protéger notre futur. À la FFESSM, nous en sommes convaincus.