Les sports subaquatiques se conjuguent avec mixité

le 26/04/2016

RICHARD THOMASLe développement de la pratique sportive à destination des féminines est une priorité gouvernementale. Celle-ci est régulièrement rappelée, notamment à l’occasion de l’entretien annuel relatif à la mise en œuvre de la convention d’objectifs qui nous lie à l’État et qui donne lieu à une focale sur l’avancée de notre plan de féminisation, lui-même intégré à notre plan citoyen du sport.

Nos adhésions démontrent que la proportionnalité « homme/femme » est stable d’une année l’autre (31 % de féminines). Si ce taux ne progresse pas significativement c’est, entre autres, parce qu’il reste difficile de capter et fidéliser les jeunes filles de 18 à 25 ans. Celles-ci ne représentent en effet que 2 % de nos licenciés. La situation est d’autant plus problématique que la tendance est significativement à la baisse, ce qui renforce un état de fait : les jeunes sont en minorité dans notre fédération (11,5 % des licenciés) et c’est une spécificité, particulièrement chez les filles.

Pourtant, nos formats d’animation et de compétition sont « mixtes ». Les épreuves masculines et féminines sont les mêmes dans toutes les disciplines de notre champ délégataire. C’est un atout certain et il nous faut le « faire-valoir » en interne comme dans le cadre de partenariats, avec l’Éducation nationale et le sport scolaire notamment.

Pour exemple en haut niveau, nos équipes de France de nage avec palmes sont majoritairement composées de féminines ; ces dernières étant plus nombreuses que les hommes à répondre aux critères de sélection et de performance.

Certains diront que la densité sportive est moindre chez les femmes que chez les hommes et que, par conséquent, il est plus facile de se sélectionner et de briguer un podium… Tout cela n’est que discours. L’investissement est le même et la barre est aussi haut placée chez les filles que chez les garçons ! Cette barre est, en revanche, une réalité pour ce qui concerne les entraîneurs au féminin. Elles sont encore trop rares à occuper ce type de fonction. C’est dommage et dommageable.

Les jeunes et plus particulièrement les féminines représentent un enjeu majeur de développement pour notre fédération. Reste à faire évoluer nos organisations et nos mentalités, hommes et femmes confondus.

Alors apprenons à plonger ensemble avec un « e » !

Richard Thomas

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