Une éolienne transforme l’énergie du vent en énergie électrique. C’est une énergie renouvelable car le vent est une ressource totalement inépuisable. L’État a tout naturellement choisi de développer l’éolien en mer car les éoliennes bénéficient de plus de vent en mer qu’à terre. La France possède d’ailleurs le deuxième plus gros potentiel d’éolien en mer en Europe, derrière la Grande-Bretagne.
À travers la loi énergétique, la France s’est fixé un objectif de 40 % d’électricité renouvelable d’ici 2030. L’État a donc prévu d’implanter 1 000 à 1 200 éoliennes sur l’ensemble des côtes françaises pour alimenter en électricité un total de 4, 5 millions de foyers. Il est prévu que chaque parc éolien couvre en moyenne la consommation électrique d’environ 850 000 foyers par an. À titre indicatif, la consommation de la moitié de la population de la Seine-Maritime pourrait donc être fournie par le parc éolien du Tréport.
Les champs d’éoliennes en projet le long des côtes de Dunkerque à Oléron comporteront entre 62 et 83 éoliennes allant de 180 à 220 m de haut et occuperont une superficie allant de 50 à 110 km2. Les champs éoliens se situeront à une distance assez faible des côtes, c’est-à-dire entre 5 et 20 km environ puisque les éoliennes nécessitent d’être mises en place sur des fonds entre -5 et -35 m de profondeur.
Les éoliennes seront implantées sur plusieurs lignes parallèles, espacées d’environ 900 à 950 m les unes des autres. Sous l’eau, des câbles reliant les éoliennes se raccorderont en un point central, dit « poste électrique en mer ». Celui-ci sera relié à un poste électrique de commande à terre par des câbles ensouillés (enfouis).
Chaque éolienne sera peinte en jaune à la base pour une meilleure visibilité. Il faut aussi savoir que pour sécuriser la navigation, les éoliennes situées en bordure émettront des signaux lumineux spécifiques afin de signaler le contour d’un champ éolien.
Les pâles des éoliennes mesureront entre 60 m et 90 m de long environ selon que les éoliennes mesurent entre 120 et 220 m de haut. Il est prévu qu’il y ait toujours une hauteur minimale de 25 à 35 m au-dessus du niveau le plus haut de la mer afin de ne pas gêner la navigation.
Les champs d’éoliennes vont se trouver à une distance assez faible de nos côtes, en raison de la faible profondeur nécessaire à leur implantation. Elles pourront donc occuper d’éventuels sites de plongée…
Les champs d’éoliennes en projet couvrent une superficie relativement grande avec des éoliennes espacées de 900 à 950 m les unes des autres, ce qui autorise sans problème la navigation entre les éoliennes. Toutefois, les Affaires Maritimes souhaitent imposer une zone d’exclusion de toute navigation dans un périmètre de 50 m autour de chaque éolienne pour éviter tous risques de collision (et un périmètre d’exclusion de 200 m autour des postes électriques en mer).
Vu les sites concernés, la randonnée subaquatique ne devrait donc pas se trouver impactée. Mais le risque est de voir certains sites de plongée se retrouver au milieu d’un champ d’éoliennes. Qu’il s’agisse d’épaves prisées ou de roches abritant moult espèces, il convient de rester vigilant !