Dans un contexte économique hexagonal plutôt porté sur la morosité il est heureux de constater que des hommes et des femmes conservent toujours le goût de faire et celui, concomitant de l’entreprise. C’est certainement ces envies qui ont dû animer les créateurs de Kalypse, un atelier de conception et de fabrication de combinaisons haut de gamme, né voici quelques mois à peine, avec pour fers de lance qualité du dessin et personnalisation du produit. Cette start-up installée à Mauguio, près de Montpellier, propose en effet des vêtements pour hommes et femmes au design suffisamment novateur pour exister notre curiosité. Parmi les modèles proposés, nous avons choisi pour notre test le Ladyscaf en 5 mm, coupé sur mesure. L’heureuse testeuse, monitrice de son état, a ainsi pu effectuer une dizaine de plongées dans les eaux corses, entre Calvi et Galéria.
Qu’ils soient pour hommes ou pour femmes, les vêtements Kalypse sont tous créés en 3D sur des avatars issus de l’IFTH, l’Institut français du textile et de l’habillement. Ce genre de précision qui, dans un premier temps, nous a laissé de marbre, a pourtant montré toute sa pertinence au cours de la réalisation du vêtement comme nous allons vous le montrer.
Kalypse fabriquant sur mesure, nous avons, pour ce faire, rempli une fiche ad hoc en nous appliquant autant que possible. Coup de téléphone de Cédric Gorce, un des fondateurs de l’entreprise montpelliéraine après réception de ladite fiche. En voici la teneur :
Cédric : « Heu, je pense qu’il y a une erreur dans vos mesures… »
Moi : «… »
Cédric : « Compte tenu de l’ensemble des mesures, le tour de taille que vous avez indiqué est certainement erroné. Il doit être de 72 cm et non pas 78 comme vous l’avez indiqué… »
Moi, dubitatif : « À bon ? Je vais vérifier… »
Appel du modèle dans la foulée
Moi : « Ton tour de taille, c’est 78 ? »
Le modèle après vérification : « 72… »
J’avoue, j’en suis resté baba.
Le modèle 3D est ensuite transformé en 2D par un logiciel exclusif Kalypse afin de découper les empiècements dans un Néoprène de première qualité. Ces empiècements sont ensuite assemblés à la main en étant collés à l’aide d’un système baptisé Air Press Control.
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Jadis les photographes sous-marins étaient rares et un appareil photo en caisson ou un Nikonos faisaient figure d’exceptions sur un bateau de plongée. Les choses ont bien changé puisque c’est désormais le plongeur contemplatif (entendez sans prolongement photo ou vidéo) qui est devenu le mouton à cinq pattes. « Comment t’as pas de Go-Pro? » Généralement tenu au bout d’un stick exaspérant, l’objet a envahi les semi-rigides au point de faire figure d’équipement incontournable. Ne boudons pas le plaisir : les performances et le prix de l’engin justifient largement l’achat au point que les fabricants d’appareils photo et de caméra vidéo lorgnent désormais vers ce marché de l’outdoor en proposant des compacts étanches, généralement dotés de la vidéo 4K, de stabilisateurs en tous genres, le tout pour une somme qui n’aurait pas permis, à l’époque, d’acheter un boîtier nu de Nikonos. C’est précisément ce que vient de faire Olympus avec son appareil photo numérique Tough TG-Tracker, antichoc et, plus intéressant pour nous plongeurs et apnéistes, étanche à 30 m. Nous avons pu brièvement mettre à l’eau l’objet sans malheureusement avoir eu le temps d’en explorer toutes les impressionnantes capacités.
On nous pardonnera d’évoquer un objet peu convenable dans une revue qui se doit de respecter l’obédience sportive, pourtant, c’est précisément ce à quoi fait penser la taille du Tough TG-Tracker… Un paquet de cigarettes.
Contrairement à un appareil photo, l’objectif est placé sur le côté du parallélépipède. Il est surmonté d’une petite lampe à led qui trouve vite ses limites en utilisation subaquatique mais qui autorise toutefois de déboucher un premier plan si celui-ci colle à l’objectif. Pas trop près tout de même car on souffre alors de la parallaxe…