2014. Le 200 m Trial se remporte chez les hommes en 2’ 49”, pour un temps moyen flirtant autour des 3 minutes. En 2019, sur la même épreuve et distance, les meilleurs tournent autour des 2’ 20” à 2’ 26, soit une progression de 18 %. Chez les femmes, le constat est encore plus flagrant puisqu’en 2014 les meilleures affichaient un temps aux environs des 3’ 28”, alors qu’en 2019 la lutte pour la première place nécessite de réaliser 2’ 34”. Soit un gain d’une minute sur une durée de 3 et demie (augmentation de 40 % de la performance) ! Quant au 23 m émersion, il a considérablement évolué avec une progression des temps de l’ordre de 30 %. Mais le règlement de l’épreuve s’étant adapté à la réglementation internationale, avoir le parachute à la main au moment du départ est dorénavant autorisé. Ainsi, le compétiteur a pu gagner deux secondes sur son temps de référence 2018. Le 100 m combiné est, sans nul doute, l’épreuve la plus représentative de la PSP avec sa gestion de l’effort et sa technicité. Les femmes et les hommes, en 2014, terminaient respectivement l’épreuve en 2’ 39” et en 2’ 14”. En 2018, nos PSPeuses remportent le titre en 1’ 38” et nos PSPeurs en 1’ 30” représentant une progression en 5 ans de l’ordre de 60 % !
> Renfort musculaire et considération technique
Comme ces chronos le démontrent, l’augmentation des performances est impressionnante et touche toutes les catégories d’âge. Une première raison de cette progression, comme évoqué précédemment, repose sur l’évolution du règlement et du matériel. Avec l’arrivée de sportifs accomplis venant chercher un nouveau défi autour de solides valeurs sportives, le public lui aussi, s’est « bonifié ». Ensuite, la mise en place de diplômes d’entraîneurs fédéraux a permis de structurer les séances de PSP avec des objectifs propres à chacun en apportant un échange entre les clubs. La fréquence des entraînements est passée d’un à deux hebdomadaires en moyenne. Il est courant de voir un PSPeur effectuer du renfort musculaire ou travailler sa VMA.
Enfin, la technique s’est elle aussi adaptée. Le sportif travaille son hydrodynamisme, sa nage en s’essayant à l’ondulation ou en optimisant ses gestes techniques. Enfin, l’un des objectifs de la commission nationale et du DTN est de tirer vers le haut nos compétiteurs. La création d’une sélection nationale a contribué grandement à motiver les troupes. Qui ne rêve pas de partager des longueurs avec un international titré lors des manches de Coupe du Monde ? Dans les prochaines années, cette progression des performances va certainement se stabiliser, alors que le niveau global des PSPeurs devrait continuer à s’améliorer. Surtout, en préservant son ouverture à travers la sélection de plus de 400 PSPeurs lors des derniers championnats de France, la PSP a su conjuguer performance et convivialité. Un constat dont toutes et tous peuvent être fiers.
Dans ce dossier, partez à la rencontre de
Véronique Lyoret, JF1 coach PSP,
Arnaud France, membre de l'équipe nationale et champion de France du 200 M trial,
Maelle Fortin et Morgane Le Roux, membres de la sélection nationale et multititrées aux champions de France…
MF1 et EF1, Hélène Feuilly, 36 ans, est membre de comité directeur de club, secrétaire du comité départemental de la Marne, investie dans la commission PSP régionale Grand Est depuis six mois.
La CMAS, à travers sa commission Sportdiving semble amorcer un virage en cette année, alors que l’hégémonie russe vacille, de nouveaux pays hésitent et d’autres sont sur le retour. Par Maxime Larcher membre de la commission PSP chargé des relations avec ma CMAS.
Bob Séverin, président de la commission nationale de PSP répond à nos questions.
Les 11 et 12 mai, la piscine extérieure Beaublanc de Limoges a accueilli le 5e Championnat de France de PSP. Au programme, cinq épreuves, plus de 400 compétiteurs appartenant à près de 60 clubs et des records à la pelle. Par Myriam Ziane, vice-présidente de la FFESSM et référente féminisation.