Le kayak glisse sur une mer à peine ridée. Objectif ? Un îlot à quelques centaines de mètres, entièrement formé de sable. Pas de végétation mais des grains si purs que la teinte de cette dune de pleine mer paraît, sous les rayons de feu de l’astre, quasiment blanche. Quelques pas sur un rivage vierge de traces, si ce n’est celles de quelques oiseaux marins, donnent à admirer une eau turquoise devenant indigo au fur et à mesure que le regard s’éloigne vers le large. Une vision enchanteresse. Qui vient s’ajouter à celle du matin qui a consisté à accumuler, muni d’une simple paire de palmes, d’un masque et d’un tuba, les passages des raies mantas, batifolant au-dessus d’un récif très peu profond, soit 4 à 5 mètres d’eau tout au plus. Bon, il ne faudrait pas croire pour autant qu’une croisière pour tous ne se résume qu’à pagayer, marcher, barboter et siroter un cocktail à l’ombre d’un palmier.
Si les non-plongeurs jeunes et moins jeunes sont au nirvana, les bulleux y trouvent également leur compte. Car leur hôte, Christian Manesse (lire par ailleurs), sait faire parler toute sa connaissance de la région pour combiner arrêt devant une île déserte et session PMT avec immersion au cœur d’une passe ou sur un superbe Thila. Cette appellation locale de « Thila » est utilisée pour décrire une zone de roches et de pinacles dont le sommet n’émerge pas et se situe entre - 5 et - 15 mètres.