Nardo Vicente En effet, je me considère comme un généraliste des Sciences de la mer, et en particulier de la Biologie marine… J’ai donc touché à diverses spécialités. Mais la principale, c’est l’étude des mollusques marins. Je suis un malacologue et j’ai, à ce titre, été à quatre reprises, président de la Société française de Malacologie. Encore aujourd’hui, j’ai deux jardins secrets : les nudibranches sur lesquels portait ma thèse (Systématique et écologie des Mollusques Opisthobranches, Histophysiologie du Système Nerveux) et la grande nacre de Méditerranée, dont j’ai commencé l’étude en 1970 à Port-Cros après que le Commandant Philippe Tailliez m’ait dit : « Jeune homme, vous devriez vous occuper de ces charmantes petites bêtes ! ». Par la suite, comme tout biologiste marin j’en suis venu à la biodiversité marine, aux problèmes d’environnement et de pollutions marines, à l’aquaculture dans le cadre de l’Institut océanographique Paul Ricard et à la préservation des ressources marines.
Et depuis le début des années quatre-vingt, je fais partie de divers comités scientifiques des parcs et réserves marines, Port-Cros, Scandola, parc marin de la Côte bleue, parc national des Calanques, réserve de Monaco…
Pierre Martin-Razi
Nardo Vicente C’est le travail d’une vie ! Environ 400 publications et participation à une trentaine de films depuis 1977, articles dans les journaux et magazines spécialisés, livres… Depuis 1998, j’anime une chronique hebdomadaire sur France Bleu Provence « Bleu comme la Méditerranée » à destination du grand public… Je fais aussi quelques interventions sur d’autres chaînes.
Nardo Vicente Dans les années de l’après-guerre nous étions les meilleurs. La France créait l’Océanographie avec les professeurs Jean-Marie Peres à Marseille (mon maître), Drach à Paris avec les Stations marines de Villefranche-sur-Mer et Banyuls. L’école française était reconnue dans le monde entier. Le général de Gaulle a créé le CNEXO (devenu IFREMER) avec ses centres de Bretagne et de Méditerranée, sa flotte…