Pleins feux sur Porquerolles

Portrait Olivier Clot-Faybesse
Olivier Clot-Faybesse
Publié le 22 oct. 2021
Parois colorées, roches poissonneuses, pélagiques en chasse, vestiges historiques… Après Marseille, jetons notre dévolu sur l’île de Porquerolles. Ici, les immersions se font au pied d’un îlot sculpté par les embruns, au-dessus d’une roche affleurant la surface, ou encore en pleine eau, pour une descente dans un bleu indigo à la découverte d’une épave devenue un spectaculaire havre de vie. Texte et images Olivier Clot-Faybesse.

/// Secs à profusion

Secs du Gendarme, des Carrières, du cap d’Armes, du Langoustier, des Murènes, des deux ancres… Porquerolles ne manque effectivement pas de têtes de roches où s’immerger, même si un même lieu se dissimule parfois sous deux appellations distinctes ou qu’un centre local y va de son patronyme maison. Au cap des Mèdes, la pointe la plus au nord de Porquerolles, le sec du Gendarme mérite le détour. Déjà pour le coup d’œil à l’îlot de pierre grise qui se détache le plus de cette pointe : un énorme bloc est venu s’encastrer de manière singulière entre deux pics. Quant au sec, il s’agit d’une plongée facile (25 mètres au plus bas) mais réputée pour la richesse et la diversité de la faune sous-marine. Sur la face ouest de l’île, une vaste zone regroupant une succession de remontées situées face à deux repères éponymes, la balise de la Jeaune Garde et le fort du Langoustier, est particulièrement intéressante. Balisés par des bouées de surface, les secs de la Jeaune Garde, des deux murènes et du Langoustier, offrent un régal d’immersions. Les roches s’étalent sur un vaste périmètre pour différentes possibilités d’itinéraires. Quel que soit celui emprunté, le plongeur découvrira de multiples failles, anfractuosités et pierres, qui sont autant de supports fixant la vie, ou plutôt les couleurs : le pourpre des rameaux de gorgones et le jaune orangé des colonies d’anémones encroûtantes (Parazoanthus axinellae), appelées aussi mimosa de mer.

Ces reliefs tourmentés et la vie qui s’ébat autour, mélange de faune sédentaire (sars, labres et girelles bariolés, mérous, murènes…), de prédateurs et pélagiques de passage (dentis, barracudas, sérioles…), se découvrent sans difficulté majeure et dans des profondeurs raisonnables (de - 10 à - 40 mètres), ce qui les rend accessibles à une grande majorité de pratiquants. Au pied de la balise de la Jeaune Garde, une fortune de mer repose entre roches et posidonie, un lieu d’exploration idéal pour les plus novices. La modeste épave du Cimentier a la particularité, comme son surnom l’indique, d’être en béton. Ce vestige d’origine inconnue et gisant dans peu d’eau (- 10 mètres) est l’exception. Parce que tous les autres navires engloutis autour de Porquerolles, pour la plupart des vapeurs, sont à la fois bien identifiés, profonds (- 30 à - 50 mètres), et de conception classique, c’est-à-dire conçus à partir d’un assemblage de tôles. Des coques en fer donc, qui ne se seront finalement pas révélées plus étanches que celle du Cimentier

/// Les épaves de Porquerolles

Illustration d'un ordinateur de plongée
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Illustration d'un mérou brunIllustration d'un rocher