Pollution plastique et milieu marin

Portrait Olivier Clot-Faybesse
Olivier Clot-Faybesse
Publié le 27 août 2024, modifié le 3 sept. 2024
une soucoupe avec divers déchets plastiques récoltés en mer
Déchets plastiques récoltés en mer © N.Pansiot-TaraExpeditions
La pollution plastique de nos mers et océans est un problème mondial majeur car elle affecte l'ensemble des écosystèmes dans le monde, des mers tropicales jusqu'aux plus froides car transportée par les courants marins tout autour de la planète.

Négociations intergouvernementales sur le traité plastique

La quatrième session du Comité de négociation intergouvernemental chargé d’élaborer un instrument international juridiquement contraignant sur la pollution plastique, y compris dans le milieu marin, a débuté fin avril à Ottawa, au Canada. La directrice du Programme des Nations unies pour l’environnement a rappelé que « le temps joue contre nous, à la fois en matière de négociations du traité, mais aussi en ce qui concerne la quantité de déchets que la planète peut supporter pendant que nous délibérons. » De nombreux pays et les ONG plaident pour une forte réduction du plastique d’ici 2040, mais d’autres pays producteurs de pétrole et les lobbys de l’industrie militent davantage en faveur du recyclage. Ci-dessous un extrait de l’Union internationale de conservation de la Nature (UICN) sur les liens entre pollution plastique et protection de la biodiversité. Comme le souligne le ministre de l’Environnement canadien, hôte des discussions internationales, la tâche est ardue car les pays restent divisés sur le degré d’ambition du traité, entre recycler, interdire et rénover.

« La pollution plastique demeure un défi mondial majeur, faisant partie de la triple crise planétaire soulignée par les Nations unies. L’ampleur du problème est évidente, avec plus de plastique produit au cours de la dernière décennie que jamais auparavant. L’objectif principal de cette avant-dernière session de négociation est d’adopter le projet de texte révisé lors de la dernière session de négociations en novembre 2023. L’objectif est de recueillir autant de soutien des États que possible avant la dernière session prévue en novembre 2024 à Busan (Corée).

Une personne tient des bouteilles plastique dans sa main sur la plage
Bouteilles plastiques ramassées sur une plage (océan Indien)

Du côté de l’UICN, une délégation internationale sera présente et poursuivra son engagement actif en faveur de l’inclusion de la biodiversité dans ce traité, tout comme cela a été le cas lors des négociations précédentes. Il est toujours essentiel de souligner l’interconnexion entre la pollution plastique, la perte de biodiversité et la dégradation des écosystèmes aux niveaux mondial, régional et national. Cela a été rappelé lors de l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement en février, où les liens entre ces crises ont été mis en avant. Cependant, dans le texte actuel, il est nécessaire de souligner davantage ces liens afin d’assurer une protection plus robuste et engageante de la biodiversité. »

L’UICN plaide donc en faveur de l’inclusion d’un article spécifique sur les « Aspects de la biodiversité » dans l’Instrument juridiquement contraignant international. Cet article proposé vise à faciliter la coordination entre les accords multilatéraux existants, garantissant l’alignement avec les objectifs du Cadre mondial de la biodiversité (GBF) et renforçant les liens juridiques et scientifiques entre la pollution plastique et la protection de la biodiversité.

Illustration d'un ordinateur de plongée
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