J’ai voulu me faire ma propre idée et j’ai choisi au hasard d’en visiter trois, fin 2017, chacun étant très connu ou tout nouveau, à savoir le Musée océanographique de Monaco (MOM), l’Oceanorio de Lisbonne et l’Aquatis de Lausanne. En France, j’aurais pu/dû aussi aller (re)voir l’Oceanopolis, l’aquarium de La Rochelle, Nausicaa, etc. Dans le monde, notez qu’il existe aujourd’hui plus de 1 000 établissements de ce type.
C’est en fait la lecture de deux articles qui m’a interpellé. Le premier disant simplement qu’aujourd’hui, au-delà du spectaculaire qui ne constitue en rien une excuse, faire tourner des « grands pélagiques » (les requins bien sûr mais aussi des thons, des carangues, des tortues, des poissons-lunes, etc.) dans un bassin clos ne devrait plus exister. Le second article, beaucoup plus véhément, soulignait que les aquariums/vivariums ne constituaient pas moins qu’une honte certaine et une forme de décadence de l’Homme, toujours désireux d’enfermer ou d’emprisonner, avec cette justification récurrente : « Pour sensibiliser et protéger, il faut connaître, donc voir ». S’il est vrai que les parcs et autres aquariums continuent en général d’émerveiller petits et grands, constituent-ils pour autant le gage évident que nous protégerons ce que nous venons de voir ? Est-ce vraiment grâce à eux que nous nous mobiliserons face à la disparition des espèces due à la raréfaction de leurs habitats, aux pollutions qui les déciment, à leur (sur)exploitation toujours plus grande, etc. ? Pas si sûr, à l’évidence. Alors, qu’ai-je vu et appris en faisant le tour de ces lieux et en interrogeant certains de leurs responsables ?