S’intéresser à la place des femmes dans le sport semble fondamental pour deux grandes raisons. La première, c’est que le sport constitue le révélateur, le miroir grossissant des inégalités auxquelles sont confrontées les femmes en France et dans le monde. À l’image du reste de la société, les femmes ont progressivement investi ce secteur d’abord très masculin par ses origines. Elles sont 65 % à déclarer pratiquer régulièrement une activité physique et sportive. Mais les femmes restent très minoritaires dans le monde des fédérations, exceptées quelques-unes, très féminisées. Et le « plafond de verre » reste omniprésent dans l’univers sportif quand il s’agit d’accéder aux responsabilités. La seconde raison tient à ce que l’exploit sportif constitue un formidable levier pour faire évoluer les mentalités et infliger des démentis spectaculaires aux stéréotypes sexués qui tendent, ici comme ailleurs, à assigner aux femmes certaines qualités déterminées et à les dissuader, par contrecoup, de se lancer dans des activités qui ne correspondraient pas aux critères de la « féminité ». Par la force de leur exemple et par l’écho que leur donnent les médias, les victoires des sportives, de ce qu’elles révèlent de combativité, contribuent à faire évoluer l’image que la société se fait des femmes et à repousser les limites que le préjugé commun leur assigne.
Le sport est donc bien susceptible de constituer un outil précieux pour faire progresser l’égalité entre les femmes et les hommes dans la société tout entière.
La plongée est une activité jeune, dont l’origine militaire lui confère une empreinte génétique fort singulière : le mâle y a toute sa place !
Or, depuis une génération, la montée en puissance du nombre de pratiquants ferait mentir le postulat de base : la démocratisation est au rendez-vous. Non seulement, une ouverture quantitative, mais également qualitative, tant au niveau de la pyramide des âges que de l’identité sexuelle : hommes, femmes et enfants embrassent cette activité !