« Au commencement du monde, les dieux maoris déposèrent sur cette portion du Pacifique les saveurs du paradis. Mais de tous, c’est Tohu, le dieu des tatau (tatouage en français) qui fit le plus bel ouvrage. Il dessina et peignit poissons et coquillages, tandis que Ruahatu, dieu de l’océan donna lagons de cristal et jardins à ces poussières d’îles tombées du ciel ». Si les images accusent le passage du temps, car prises il y a près de 20 ans, cette poétique citation empruntée au livre « Tahiti, regard d’un plongeur » n’a pas pris une ride.
Car avec sa nature généreuse, sa douceur de vivre, ses paysages variés, sans oublier le charme de la culture maori, la Polynésie française envoûtera sans aucun doute le plus blasé des globe-trotters. Surtout, les décors sublimes qu’offrent Tahiti Et Ses Îles, posées sur le bleu du Pacifique, sont autant d’écrins pour des rencontres sous-marines à ranger parmi les plus belles du monde.
Les requins en font évidemment partie. Face aux menaces qui pèsent sur leur survie dans le monde, ces prédateurs sont justement protégés en Polynésie française (lire par ailleurs). Une initiative pertinente car les eaux polynésiennes accueillent une grande diversité d’espèces. Parmi les mao les plus imposants, on compte le requin-tigre, le grand requin-marteau, le requin citron et le requin gris de récif, ce dernier vivant en bancs de 50 à 200 individus parfois plus(3). Se rajouteront des squales plus modestes et communs tels que le requin à pointes noires ou l’inoffensif Mamaru (requin corail ou encore aileron blanc du lagon). Moins chargées en adrénaline mais tout aussi passionnantes seront les rencontres avec les dauphins, en particulier celles avec les trois principales espèces les plus fréquemment observées : dauphin à gros nez ou tursiops (Tursiops truncatus), dauphin à long bec (Stenella longirostris) et dauphin à bec étroit (Steno bredanensis). Un autre cétacé, nettement plus gros mais présent qu’à certaines périodes de l’année (de juillet à novembre), est la baleine à bosse.
En effet, cette géante migre annuellement depuis l’Antarctique afin de mettre bas dans les tièdes eaux polynésiennes.
À ce catalogue de gros spécimens viendront s’ajouter d’autres animaux eux aussi sacrés aux yeux des Polynésiens (mantas, raies aigles et tortues marines), ainsi que tout un inventaire de poissons de tailles diverses (carangues, mérous, murènes, etc.), dont une multitude de spécimens tropicaux (clowns, demoiselles, chirurgiens, fusiliers, balistes…).