AURELIA : UNE MÉDUSE À DÉCOUVRIR

le 26/10/2015 publié dans le N°263 de Subaqua
INFOS RECHERCHE 263-UNE
Stephan Jacquet
par Stephan Jacquet

Delphine Bonnet et Raquel Marques du Laboratoire MARBEC de l’université de Montpellier étudient notamment les eaux côtières méditerranéennes où prolifère la méduse Delphine Bonnet et Raquel Marques du Laboratoire MARBEC de l’université de Montpellier étudient notamment les eaux côtières méditerranéennes où prolifère la méduse Aurelia. Elles viennent de publier deux articles portant sur trois lagunes méditerranéennes où se développent ces magnifiques animaux. Elles ont accepté pour Subaqua de résumer leur étude visant à comprendre le rôle de ces méduses dans ce type d’écosystème, mais aussi de rappeler aux plongeurs la beauté et la grâce de ces créatures.

Les méduses sont des créatures fascinantes qui ont longtemps retenu l’attention des plongeurs en raison de leur beauté et de l’élégance de leur nage. Ces organismes sont connus pour proliférer de façon importante, offrant des expériences sous-marines incroyables et devenant même de réelles attractions touristiques, non seulement pour les plongeurs mais aussi pour le grand public, avec leur présence appréciée en aquarium. Cependant, ces proliférations peuvent avoir des effets néfastes et conduire à une augmentation des pertes économiques à l’échelle mondiale en interférant de façon directe ou indirecte avec les activités humaines. Par exemple, les activités de pêche peuvent être concernées, les méduses étant à la fois prédatrices et compétitrices de poissons pélagiques à fort enjeu commercial, elles peuvent ainsi contribuer à l’érosion de leur population. En outre, la biomasse élevée des méduses peut obstruer les filets de pêche ainsi que les installations de refroidissement industrielles côtières (par exemple pour les centrales nucléaires). Le tourisme peut également être affecté lors d’épisodes de grandes agrégations, les piqûres de méduses en nombre pouvant causer la fermeture des plages. Ceci est particulièrement notable en mer Méditerranée, où le tourisme est l’une des activités économiques les plus importantes. La mer Méditerranée est l’une des zones les plus sensibles aux effets combinés des perturbations anthropiques (modification de l’habitat et changement climatique) qui semblent favoriser les proliférations de méduses, notamment celle de la fameuse Pelagie ou piqueur-mauve (Pelagia nocticulca) que l’on voit souvent et que l’on craint en bordure de plage pendant l’été. Tout cela, vous le savez déjà et cette rubrique s’en est déjà fait l’écho à plusieurs reprises.

Aurelia très fréquente

INFOS RECHERCHE 263-1Ce que vous savez peut être un peu moins, c’est qu’un grand nombre des proliférations de méduses dans les zones côtières et les mers semi-fermées est dû à une autre espèce, un scyphozoaire du genre Aurelia. Cette méduse se rencontre dans les eaux côtières des zones occidentales et centrales de la Méditerranée, mais aussi celles de la mer Noire.

Ceci est un extrait du Dossier paru dans le numéro 263 Abonnez-vous

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