LA BASSE CALIFORNIE : ESCAPADE MEXICAINE

le 06/01/2020 publié dans le N°288 de Subaqua
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FABRICE DUDENHOFER
par FABRICE DUDENHOFER

Envie de dépaysement ? Pourquoi ne pas opter pour la Basse Californie. Des rivages de sable blanc, des eaux turquoise, des déserts baignés de soleil et parsemés de cactus, des paysages atypiques dont l’étendue de la beauté ne peut être décrite par de simples mots. Située sur la côte Ouest du Mexique, la péninsule de Basse Californie s’étire telle une silhouette longue et étroite sur environ 1 200 km et enserre la mer de Cortès. Sous la surface, quelle que soit la période de l’année choisie, une infinité de rencontres s’offre à tous les plongeurs curieux de découvrir ou redécouvrir cet Eldorado aquatique. Bienvenidos a Baja California ! Un reportage de Fabrice Dudenhofer.

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Il s’agit de mon deuxième séjour de côté-ci du Mexique (lire Subaqua N°271), l’autre Mexique. Celui loin de Cancún et de sa côte caraïbe trop urbanisée à mon goût. Ma première visite dans la région fut il y a quelques années en plein hiver. Moment idéal pour observer les géants de la mer de Cortès :  baleines à bosse, baleines bleues, requins baleines, dauphins, mobulas et consorts. Mais attention, pour attirer ce joli monde, le golfe de Californie se charge de plancton, ce qui altère nettement la visibilité. Ensuite, et même si le soleil tape très fort pour un gringo, la température de l’eau descend à 18-19°C. C’est notamment pour cette raison que j’ai souhaité redécouvrir la Basse Californie à une période plus en adéquation avec mon équipement de « mer chaude ».

Les Otaries de La Paz

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Octobre et novembre sont des mois idoines afin de bénéficier d’excellentes conditions, d’une belle visibilité et d’une mer à 28 voire 30°C. De plus, les otaries bien que présentes toute l’année, semblent encore plus joueuses à cette période. Véritables chiens de mer, elles offrent un spectacle permanent sur le site emblématique de Los Islotes au large de La Paz. Plus agiles qu’un gymnaste, toutes les acrobaties y passent : salto, vrille, poirier. Les otaries sont aussi de redoutables apnéistes à rendre envieux certains de nos meilleurs champions. Les jeunes et les femelles, en plus d’assurer le show, n’hésitent pas à poser pour le grand bonheur des photographes. Sans doute fascinés par leur reflet dans les dômes, ils prennent la pose tels de véritables vedettes. Les mâles adultes, facilement reconnaissables à leur taille imposante et leur front démesuré, s’avèrent quant à eux moins taquins. Gare au plongeur téméraire qui s’aventure trop près de l’un d’eux.

Le retour des mantas

Toujours non loin de la sympathique ville de La Paz, sur le joli site de plongée de La Reina, un petit îlot hébergeant également une colonie d’otaries, une bonne nouvelle est rapportée depuis plusieurs semaines par l’ensemble des guides locaux.

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En effet, des mantas sont régulièrement aperçues. Alors qu’elles avaient complètement disparu du secteur, il semblerait qu’elles aient finalement décidé d’effectuer leur grand retour. Définitif ? Escapade entre copines depuis l’île de Socorro ? Trop tôt pour les certitudes… Nager avec les raies mantas, que l’on soit novice ou plongeur confirmé, qu’il s’agisse de la première ou de la énième fois, c’est toujours la garantie d’une vive émotion et d’une grande excitation ; alors quand dans la même plongée vous avez la chance de croiser otaries et raies géantes, l’émotion et l’excitation sont décuplées. Ceci démontre encore toute la richesse et la diversité des espèces sous-marines observées en mer de Cortès. L’écrivain John Steinbeck, lui-même, s’émerveilla de cette richesse et de la beauté des paysages lors son séjour en 1941 qui lui inspira l’écriture de son roman « La Perle », publiée en 1947.

Le Parc Marin de Cabo Pulmo

Cabo_Pulmo-FD-2Cette diversité se rencontre aussi à Cabo Pulmo. À l’écart du tourisme à l’américaine que l’on retrouve plus au Sud à Cabo San Lucas, le petit village de Cabo Pulmo abrite un parc national protégé depuis 1955. Seulement accessible par une piste sableuse et chaotique, le site doit énormément à ses habitants qui ont œuvré pendant des années à sa protection.

Ceci est un extrait du Dossier paru dans le numéro 288 Abonnez-vous

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