Nikon Coolpix AW 130 UNE ROUE DE SECOURS ?

le 27/08/2015 publié dans le N°262 de Subaqua
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Pierre Martin-Razi
par Pierre Martin-Razi

Ce mois-ci Pierre Martin-Razi a essayé l’appareil photo Nikon Coolpix AW130. Pour parfaire le test, il l’a aussi confié à Fred Di Méglio qui a, un temps, abandonné son rôle de secrétaire général pour retrouver celui de photographe multicouronné…

Canon, Fuji, Panasonic, Olympus, Nikon, Sony, Ricoh… Signe des temps, les fabricants d’appareils photo lorgnent désormais vers la clientèle des voyageurs-baroudeurs et, qui plus est, un peu plongeurs… Tous proposent des compacts étanches pour environ 250 à 300 € aux caractéristiques proches : capteur CMOS avec zoom optique de 24-120 mm, généralement GPS et parfois une cartographie, mode vidéo full HD, liaison Wi-Fi et, pourquoi pas ?, un altimètre et un profondimètre. C’est précisément quand il est question de profondeur que les appareils commencent à différer à nos yeux de photographes sous-marins. Seuls Canon et Nikon garantissent les leurs au-delà de 20 m : 25 m pour le Canon Power Shot D30, 30 m pour le Nikon Coolpix AW 130. D’autres marques, comme Olympus et Panasonic prennent une voie différente en proposant des caissons dans lesquels s’insèrent leurs appareils à l’étanchéité limitée autour de 10 m. Cette solution présente bien des avantages pour les plongeurs : une capacité à descendre à plus de 40 m tout en préservant l’appareil en cas de prise d’eau modérée. Avec le Coolpix AW 30, Nikon qui possède la culture des appareils sous-marins depuis 1963, n’a donc pas choisi cette possibilité lui préférant une profondeur d’utilisation correspondant bien à une certaine idée actuelle de la plongée de loisir. Nous avons pu tester le temps de trois immersions et d’une rando subaquatique. Résultats.

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Un air de famille

MATOS 262-1Le Coolpix AW 130 est directement issu des modèles précédents, les AW 110 et AW 120. Les ingénieurs nippons ont su corriger les défauts de jeunesse des modèles précédents, notamment en ce qui concerne la vidéo et les faiblesses notoires de l’autofocus. Ils ont également amélioré (un peu) les lenteurs en réactivité. Au final, l’AW 130 se présente comme un APN assez classique, disponible en 5 couleurs dont un modèle baroudeur camouflé, celui que nous avons eu en main.

Premier constat, son faible encombrement en fait un appareil passe-partout, qu’on peut glisser dans une poche de stab. Deuxième constat, si l’on veut plonger avec, il faudra le faire dans une eau pas trop froide, l’usage de gants étant définitivement rédhibitoire avec des boutons aussi petits. Il existe bien un système de contrôle par mouvement de certaines commandes : on en connaît les limites…

L’appareil est livré avec un guide de démarrage rapide multilingue assez sommaire. Pour creuser d’avantage, il faut imprimer le manuel d’utilisation (merci Nikon…) de 204 pages… On comprendra que nous n’avons pas pu pousser l’AW 130 dans ses derniers retranchements. Contentons-nous de la plongée…

En route vers les calanques

Batterie et carte Secure Digital s’insèrent sur le flanc droit de l’appareil. Le volet est bloqué par un bouton rotatif sécurisé par un second de type poussoir. Un joint à la forme assez bizarre assure l’étanchéité garantie pendant une heure à 30 m. Il faut naturellement vérifier sa propreté. Nikon le rappelle aux distraits par un affichage sur l’écran. Une petite brosse est même fournie avec l’appareil. Notons que la batterie se recharge par un câble USB et adaptateur secteur fournis. La recharge totale dure environ 2 heures et demie. Nous verrons que l’autonomie est d’une journée d’utilisation à la mer avec une plongée puis une rando.

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Le système de positionnement activé par un bouton sur le flanc gauche permet d’afficher la carte. Nous attestons : même si le tracé est sommaire nous étions parfaitement positionnés sur le phare de Planier puis sur l’île Jarre, dans le parc des Calanques. La mise à l’heure est faite par le biais du GPS. Un compas électronique est également disponible au cas où… Pour se perdre avec l’AW130, il faut le faire exprès ! Dès l’immersion, l’appareil se met en mode sous-marin. Un profondimètre gradué jusqu’à 35 m s’affiche sur l’écran (bien lisible y compris en haute lumière et sans trop d’effet miroir…). Ce profondimètre se révèle étonnamment juste si l’on a pris soin de l’étalonner au départ. Nous avons plongé pendant 45 minutes et jusqu’à 29 m. L’appareil a parfaitement fonctionné sans blocage ni durcissement, ce qui laisse supposer que l’on peut descendre un peu plus sans problème pour atteindre la limite de l’échelle du profondimètre…

Ceci est un extrait du Dossier paru dans le numéro 262 Abonnez-vous

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