UNE RÉSIDENCE AU BORD DU MONDE

le 29/04/2015 publié dans le N°260 de Subaqua
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Pierre Martin-Razi
par Pierre Martin-Razi

En trente ans et à bien des points de vue, l’archipel des Maldives a considérablement changé. Ainsi, il est désormais possible de gagner les atolls les plus au sud en petit avion et d’y séjourner dans un confort et un luxe inouïs. Bien sûr, la plongée y possède encore le parfum de la découverte. C’est précisément ce qu’a mesuré Pierre Martin-Razi sur l’île de Falhumaafushi où a été construit The Residence Maldives. Récit. Un reportage de Pierre Martin-Razi. Photos de l’auteur, sauf mention contraire.

Romantisme et raffinement » affirme la luxueuse brochure. Soit. Faute de pourvoir s’offrir les plaisirs — sinon les joies — du premier substantif, le journaliste tristement solitaire reconnaît en revanche bien volontiers le raffinement d’une catégorie d’hôtel qu’il fréquente assez peu… Sorte de bateau immobile, le Residence Maldives s’étire le long de Falhumaafushi, une langue de sable d’un kilomètre de long par cent vingt mètres de large à son maître-bau. L’île se trouve dans le sud-est de l’atoll de Huvadhoo à 250 nautiques environ de Malé, la capitale maldivienne ; l’équateur est à un petit degré de là… Autant dire un jet de biscuit. Je signale aux esprits curieux qu’Huvadhoo atoll, l’un des plus grands et des plus profonds du monde, est également appelé Gaafu atoll mais qu’il s’agit, dans ce cas, d’une simple dénomination administrative reprenant trois lettres de classification en divehi, la langue vernaculaire. Vous pouvez prendre des notes…

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Comment décrire l’endroit sans user et abuser de superlatifs ? Marseille-Paris, Paris-Mascatte, Mascatte-Malé, Malé-Kooddoo en avion puis un saut de puce en bateau rapide de Kooddoo jusqu’au ponton de « The Residence » et vous voilà arrivé au bout de la terre. Qu’on découvre l’endroit ou qu’on le retrouve, le constat est toujours le même : les couleurs du ciel et de la mer, aux Maldives, atteignent un degré de perfection tel que l’on pourrait voir un déterminisme là où nous sommes pourtant portés à penser qu’il n’y en a pas… Entre le saphir profond du large et la pâleur bleutée des lagons, à peine soulignée par un filet de gris, de roses et d’orangés posé sur l’horizon, on devient, sans peine, assez contemplatif. Je parle d’expérience !

Des plongées typiques

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Grosso modo, les plongées maldiviennes se classent en quatre grandes catégories : celles effectuées dans les passes (quelque chose kandu), le plus souvent de l’extérieur vers l’intérieur du lagon, les plongées sur les thilas (patates coralliennes extérieures au lagon baptisées quelque chose thila), les plongées le long des îles (quelque chose fushi) avec moins de courant mais parfois soumises à la longue houle de l’Indien que les marins ont tendance à considérer d’un œil circonspect, océan au caractère rugueux et vindicatif d’un pirate de la côte Malabar. Et enfin, les plongées à l’intérieur du lagon, souvent moins claires mais plus reposantes, effectuées sur les falhus, les farus ou contre le récif extérieur.

Voilà : quand vous avez compris cela, vous avez acquis les connaissances nécessaires à la plongée locale.

Ceci est un extrait du Dossier paru dans le numéro 260 Abonnez-vous

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