Pour certains, ce n’est qu’un simple lieu de transit en arrivant du continent. Ceci est bien dommage car la Haute-Corse mérite largement d’y tremper ses palmes. Elle offre quelques remarquables immersions, mêlant visite d’épaves, datant notamment de la Seconde Guerre mondiale, et de roches fixant la vie.
Ces plongées, aux noms évocateurs (le pain de sucre, le doigt de Saint-Anne, la roche Mimosas, etc.), se font dans peu d’eau ou au contraire commencent plus profondément, à - 30 mètres pour filer jusqu’à - 50 et au-delà.
À la fois abri, demeure et garde-manger, pierres et remontées concentrent une vie diversifiée. Dont les habituelles espèces en « M » (mérou, murène, mostelle), ainsi que gorgones et éponges.
Conjuguant le patrimoine historique d’une ancienne cité génoise avec la sauvage beauté de sa baie, plage et paysages environnants, Calvi séduit. D’autant plus que le charme des lieux se prolonge sous la surface, notamment grâce à la biodiversité qu’apporte la proche réserve marine de la Revellata.
La vie foisonne tant, que, dans une même sortie il n’est pas rare de croiser les plus emblématiques espèces de Méditerranée. Des sédentaires - mérous bruns, murènes, corbs, mostelles, etc. - aux prédateurs de pleine eau : dentis, barracudas (bécunes) et pélagiques.
Les différents centres (SCA) sont basés sur le port même de Calvi ou à proximité. Tous font preuve à la fois d’un grand professionnalisme et de convivialité, et sont capables d’accueillir groupes comme individuel. Il s’agit de :
Calvi plongée, Diving calvi - a piaghia, Epic, Hippocampe Plongée Calvi (Sub’dive) et Plongée Castille.
C’est au pied de la citadelle que l’on peut observer dans 25 mètres d’une eau le plus souvent claire, l’épave d’un B-17, quadrimoteur de la Seconde Guerre mondiale.
L’avion reste des plus imposants (31 mètres d'envergure), posé bien à plat sur ses ailes, moteurs en place, la queue de l’appareil manquant néanmoins. Une superbe épave, à la fois accessible et à haute valeur historique.
Ce petit pétrolier italien (une cinquantaine de mètres de long) a sombré lors de la Seconde Guerre mondiale, en 1943. Depuis Port Taverna (Santa Maria Poggio), le site n’est qu’à quelques minutes de navigation.
L’épave se trouve en pleine eau sur un fond de 33 mètres et nécessitera de descendre le long d’un bout. La visibilité est souvent au rendez-vous, le seul bémol pouvant être le courant (se déhaler alors le long du bout).
Avec un pont à - 25/- 28 mètres, l’Alcione C s’explore sans difficultés particulière et sans se presser. Ne pas rater la proue, qui se détache dans le bleu, puis de là, flâner sur le pont jusqu’aux superstructures et quartiers de vie, situés vers l’arrière.
Les vestiges de l’Alcione C abritent mérous bruns, corbs (Sciaena umbra) et autres nuées d’anthias, etc.
Cette modeste épave, bien conservée, droite sur sa quille, mérite largement d’être visitée. Tant pour son passé (le navire a été mis à l’eau en 1915 !), que pour la vie qui l'a, avec le temps, transformée un un superbe récif artificiel.