En cette belle matinée de juillet, nous sommes avec Louis, gérant du club de plongée des Issambres, à l’entrée du golfe de Saint-Tropez, à quelques centaines de mètres du plateau des Sardinaux. C'est à son invitation que nous avons embarqué pour nous rendre sur le site de l'épave qu'il vient récemment de découvrir.
Le point s'affichant sur l'écran du GPS, nous sautons à l’eau et nous nous empressons de rejoindre le fond.
Nous arrivons à l’extrémité d’un peu élevé mais vaste tombant, qui par ailleurs mérite en soi d’être exploré. Ce sera pour plus tard car l'objectif du jour est donc l’épave dont la localisation aura demandé du Louis du temps.
En effet, pas mal de plongées passées à « ratisser » la zone supposée lui ont été nécessaires. Et ce juste à partir de quelques vagues indications données par un bouche à oreille local, cas typique d’un évènement ou découverte fait(e) il y a quelques décennies et ayant depuis sombré dans l’oubli.
Ce qui rend la détection délicate au sondeur est la taille modeste de l’épave conjugué avec sa proximité avec le tombant. Sous l’eau ce n’est pas évident non plus. Mais Louis fini par prendre la bonne orientation, et là voilà qui apparait, à – 38 mètres.
Précisons que la découverte de Louis ne mesure que quelques mètres. Cependant ce que cette épave ne possède pas en longueur de coque, elle l'a en intérêt.
En effet, il s’agit vraisemblablement d'un canot automobile en acier. Monoplace car le poste de pilotage ne peut accommoder qu’une seule personne et juste derrière le siège se trouve le moteur.
Le volant est encore en place, ce qui témoigne d’une épave non pillée et est preuve supplémentaire qu'elle n'a pas reçu beaucoup de visiteurs.
Proue et poupe sont de forme originales (voir images). Quant au moteur in-board (à l’intérieur de la coque, à l’arrière), il daterait des années 30.
La cause du naufrage ? Inconnue à ce jour...
Bref, une jolie petite épave qui, avec la visite du tombant étendu et coloré (beaucoup d’éponges) au pied duquel elle repose, mérite sa plongée. Pour s’y rendre, contacter Louis depuis le site de son centre.
Enfin, ultime preuve de sa nouveauté, ce vestige n’est pas référencé dans la bible des passionnés de vestiges, Le guide des 100 épaves, zone de la Ciotat à Saint-Tropez, par feu Jean-Pierre Joncheray.