L’épave d’un canot automobile d’époque à découvrir près de Saint-Tropez

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La rédaction
Publié le 31 juil. 2025, modifié le 7 août 2025
Vue du poste de pilotage du canot
Dans l'étroit poste de pilotage du canot, le volant, toujours en place ! © Subaqua
En 2025, trouver une épave inconnue, même de taille modeste, dans moins de 40 mètres d’eau, et donc près des côtes, est rare. C’est pourquoi quand l’information à circulé, Subaqua s’est empressé de mener l’enquête. Voici nos conclusions.
Vu depuis la surface de la balise qui marque le haut-fond des sardinaux
La balise qui marque le haut-fond des sardinaux. © Subaqua

Golfe de Saint-Tropez

En cette belle matinée de juillet, nous sommes avec Louis, gérant du club de plongée des Issambres, à l’entrée du golfe de Saint-Tropez, à quelques centaines de mètres du plateau des Sardinaux. C'est à son invitation que nous avons embarqué pour nous rendre sur le site de l'épave qu'il vient récemment de découvrir.

Le point s'affichant sur l'écran du GPS, nous sautons à l’eau et nous nous empressons de rejoindre le fond.



Le joli tombant près duquel repose le canot. © Subaqua

Une découverte qui aura demandé des recherches

Nous arrivons à l’extrémité d’un peu élevé mais vaste tombant, qui par ailleurs mérite en soi d’être exploré. Ce sera pour plus tard car l'objectif du jour est donc l’épave dont la localisation aura demandé du Louis du temps.

En effet, pas mal de plongées passées à « ratisser » la zone supposée lui ont été nécessaires. Et ce juste à partir de quelques vagues indications données par un bouche à oreille local, cas typique d’un évènement ou découverte fait(e) il y a quelques décennies et ayant depuis sombré dans l’oubli.



Proue du canot
La proue, étroite, avec en place un anneau (de remorquage ?) disproportionné © Subaqua

Une épave pas facile à repérer

Ce qui rend la détection délicate au sondeur est la taille modeste de l’épave conjugué avec sa proximité avec le tombant. Sous l’eau ce n’est pas évident non plus. Mais Louis fini par prendre la bonne orientation, et là voilà qui apparait, à – 38 mètres.

Précisons que la découverte de Louis ne mesure que quelques mètres. Cependant ce que cette épave ne possède pas en longueur de coque, elle l'a en intérêt.


Poupe de l'épave
La poupe affiche une forme des plus... franches. © Subaqua

Un canot des années 30 ?

En effet, il s’agit vraisemblablement d'un canot automobile en acier. Monoplace car le poste de pilotage ne peut accommoder qu’une seule personne et juste derrière le siège se trouve le moteur.

Le volant est encore en place, ce qui témoigne d’une épave non pillée et est preuve supplémentaire qu'elle n'a pas reçu beaucoup de visiteurs.

Proue et poupe sont de forme originales (voir images). Quant au moteur in-board (à l’intérieur de la coque, à l’arrière), il daterait des années 30.

La cause du naufrage ? Inconnue à ce jour...


Le moteur
Le moteur, placé juste derrière le pilote. © Subaqua

Le livre des épaves

Bref, une jolie petite épave qui, avec la visite du tombant étendu et coloré (beaucoup d’éponges) au pied duquel elle repose, mérite sa plongée. Pour s’y rendre, contacter Louis depuis le site de son centre.

Enfin, ultime preuve de sa nouveauté, ce vestige n’est pas référencé dans la bible des passionnés de vestiges, Le guide des 100 épaves, zone de la Ciotat à Saint-Tropez, par feu Jean-Pierre Joncheray.


Un plongeur près d'une épave
Louis près de "son" épave qui, vue du haut, fait plus penser à la carlingue d'un petit avion monomoteur. © Subaqua
Illustration d'un ordinateur de plongée
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Illustration d'un mérou brunIllustration d'un rocher