La destination mer Rouge partie égyptienne a beaucoup d’atouts à faire valoir. Sa proximité depuis l’Europe, la qualité de sa faune marine, la diversité de ses sites, allant du jardin corallien au tombant vertigineux en passant par une collection d’épaves colonisées, pour certaines devenues iconiques (Thistlegorm), ses eaux claires, tièdes les deux tiers de l’année. Le rapport qualité/prix est donc excellent, mais, comme souvent, toute destination paradisiaque a un revers.
Pour la mer Rouge, ce n’est pas le coût ou l’importance du décalage horaire, mais l’omniprésence du vent du nord ennemi du plongeur croisiériste. Car ce satané zéphyr, quand il souffle fort ce qu’il ne se prive souvent pas de faire, lève une houle courte et cassante. Des conditions qui, selon sa force et sa durée, peuvent tordre les boyaux (au point de regretter amèrement d’avoir mis pied à bord), faire mal (chutes, cognements divers) ou encore rendre les mises à l’eau (de l’embarquement sur le semi-rigide, au largage sans oublier la remontée par-dessus le boudin en pleine eau), des plus héroïques. Bref, de quoi rafraîchir les ardeurs, voire rafraîchir tout court quand on comprend que sa serviette ou son tee-shirt s’est pris pour un cerf-volant. D’ailleurs, comme le dit pertinemment un proverbe local : « Ici, le vent est le plus grand des voleurs. »
Bon, on force un peu le trait mais voilà quelques bonnes raisons d’opter pour une croisière St John’s (pour St John’s reef, ou en bon français les récifs de Saint John).