PIERRE PASSOT :  600 km à la nage et en continu !

Pierre Martin-Razi
Publié le 22 févr. 2017
On connaît Pierre Passot comme collectionneur de vieux scaphandres pieds-lourds et ses expositions lors des festivals d’images et de films, on connaît également Pierre Passot comme un infatigable animateur de bassins mobiles dans lesquels il a contribué à faire découvrir la plongée à des centaines de personnes, jeunes et moins jeunes. Mais on connaît moins Pierre Passot comme l’homme qui, en 1977, avait descendu le Rhône à la nage… Cet exploit, il aimerait bien le refaire 40 ans plus tard à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau ! Propos recueillis par Pierre Martin-Razi.

Subaqua Les plongeurs du XXIe siècle te connaissent davantage comme un collectionneur et animateur de bassin de plongée que comme nageur de longue distance… Cette idée de refaire une descente Genève-Port-Saint-Louis du Rhône, c’est une piqûre de rappel ?

Pierre Passot Très franchement cette idée est née d’un triple défi. Un défi personnel tout d’abord, celui de refaire ce que j’avais fait dans la pleine force de l’âge et de voir si, à 68 ans j’ai encore de la ressource physique. Ce truc me plaît bien ! Ce dire qu’à près de 70 ans, on peut encore vivre une aventure un peu exceptionnelle, un peu folle me ravit. Monter une action telle que celle-ci constitue la deuxième difficulté à la fois en termes d’organisation mais aussi en terme réglementaire. La troisième raison est environnementale, ce qui n’était pas vraiment le cas il y a 40 ans. Cette descente programmée du 22 au 30 mars environ coïncide avec la Journée mondiale de l’eau. Elle va constituer le fil rouge de cette descente avec des animations au fil de l’eau. Des constats aussi. En 1977, nous avions pris des photos des berges et je voudrais refaire les mêmes images aux mêmes endroits pour mesurer l’évolution. J’ai pour cet aspect environnemental le soutien de la scientifique Isabelle Poitou de l’association Terre-Mer. J’espère que nous constaterons davantage d’améliorations que l’inverse ! Nous avons également prévu de faire des prélèvements d’eau à des points bien précis, de mesurer la densité des macrodéchets qui, tout comme moi d’ailleurs, vont arriver un jour ou l’autre à la mer… C’est un peu ça la symbolique de cette descente. Le cinéaste René Heuzey, qui a lancé l’association «Un Océan de vie» me suit sur tout le parcours pour réaliser un film sur la descente à la nage mais également sur cette problématique des déchets. Du reste, les associations qui participent à l’entretien du Rhône vont organiser des opérations de nettoyage des berges ainsi que des ateliers d’information et de sensibilisation du public, jeune et moins jeune…

Subaqua Quel est le parcours ?

Pierre Passot Je vais partir du pied du jet d’eau sur le lac de Genève comme je l’ai fait voici 40 ans, ensuite ce sera Bellegarde, Lyon, Avignon, Arles et Port Saint-Louis. Je devrais mettre une huitaine de jours à raison de 22 heures de nage quotidiennes…

Subaqua 22 heures, cela veut dire 2 heures de repos seulement ?

Illustration d'un ordinateur de plongée
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Illustration d'un mérou brunIllustration d'un rocher