Transplantations monégasques : Des gorgones sous surveillance

Stephan Jacquet
Publié le 25 févr. 2019, modifié le 18 sept. 2024
Il se passe toujours quelque chose du côté du Centre Scientifique de Monaco. C’est sûrement pour cela que j’y vais régulièrement, peut-être aussi parce que j’y suis toujours très bien reçu. Ce matin-là, la plongée a permis de révéler une des missions peu connues de l’Institut portant sur ce que l’on pourrait nommer une procédure de compensation. Par Stéphan Jacquet.

Accompagnés par deux chercheurs du Centre scientifique de Monaco, Stéphanie Reynaud et Éric Béraud (voir encadré page ci-contre) et deux membres de la division maritime aéroportuaire de Monaco, nous allons sur le site des roches de Saint-Nicolas, situé à la sortie du port de Fontvielle. C’est là que des boutures de la gorgone Eunicella cavolini ont été transplantées il y a un peu plus d’un an. Oui, vous avez bien lu.

Bizarre ? Pas vraiment. Pourquoi (c’est la bonne question) ? En partie pour répondre aux travaux pharaoniques de la principauté de l’extension en mer, dans l’anse du Portier. Mais de quoi parle-t-on ?

Monaco est un lieu où la densité humaine au mètre carré est parmi les plus élevées au monde. Quand on y va, on comprend ! La principauté est en effet coincée entre mer et montagne sur un territoire peu extensible. Monaco a donc fait le choix de construire sur la mer. Cela a déjà été fait par le passé et aujourd’hui le dernier programme en cours est en train de gagner 6 hectares sur la mer avec la construction d’immeubles, maisons et commerce de luxe. Bien sûr il y a les « pour » et les « contre » et cet article n’a pas pour objectif de prendre parti, vu que de toute façon rien ne pourra empêcher ce projet, déjà bien avancé.

Illustration d'un ordinateur de plongée
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Illustration d'un mérou brunIllustration d'un rocher