Accompagnés par deux chercheurs du Centre scientifique de Monaco, Stéphanie Reynaud et Éric Béraud (voir encadré page ci-contre) et deux membres de la division maritime aéroportuaire de Monaco, nous allons sur le site des roches de Saint-Nicolas, situé à la sortie du port de Fontvielle. C’est là que des boutures de la gorgone Eunicella cavolini ont été transplantées il y a un peu plus d’un an. Oui, vous avez bien lu.
Bizarre ? Pas vraiment. Pourquoi (c’est la bonne question) ? En partie pour répondre aux travaux pharaoniques de la principauté de l’extension en mer, dans l’anse du Portier. Mais de quoi parle-t-on ?
Monaco est un lieu où la densité humaine au mètre carré est parmi les plus élevées au monde. Quand on y va, on comprend ! La principauté est en effet coincée entre mer et montagne sur un territoire peu extensible. Monaco a donc fait le choix de construire sur la mer. Cela a déjà été fait par le passé et aujourd’hui le dernier programme en cours est en train de gagner 6 hectares sur la mer avec la construction d’immeubles, maisons et commerce de luxe. Bien sûr il y a les « pour » et les « contre » et cet article n’a pas pour objectif de prendre parti, vu que de toute façon rien ne pourra empêcher ce projet, déjà bien avancé.