Créé à l’initiative des communes du Rove, d’Ensuès la Redonne, de Carry le Rouet, Sausset et Martigues, l’association Parc marin de la Côte bleue voit le jour en 1983. Depuis cette date, ses missions sont concrètement liées à la préservation et l’étude des sites naturels de la côte entre l’Estaque et Martigues : protection du milieu marin, gestion des ressources côtières, recherche scientifique et sensibilisation du public sont ses missions principales.
L’association devient un syndicat mixte en 2001, elle crée alors un conseil scientifique, et ouvre en 2005 l’observatoire du Parc marin situé à Carry le Rouet. Le comité directeur est constitué, en majorité, des représentants des communes citées plus haut.
Dirigé aujourd’hui par Frédéric Bachet, ce syndicat s’est toujours voulu proche des usagers de la mer. Ainsi, les structures plongée (associatives ou commerciales) peuvent être mises à contribution et écoutées. La base fédérale de Niolon entretient des relations étroites avec cette organisation, au travers, entre autres, des actions d’information et d’éducation à l’attention du jeune public. Dans un avenir proche, il est projeté de solliciter à nouveau les structures pour une comptabilisation des mérous et des corbs, les plongeurs étant considérés par le Parc comme « des observateurs privilégiés du milieu marin ».
En 2009, le Parc marin de la Côte bleue a été désigné comme opérateur par l’État du site « Côte Bleue Marine » dans le cadre du réseau Européen Natura 2000.
Natura 2 000 se définit comme le Réseau européen de sites remarquables. Le réseau Natura 2000 est un ensemble de sites naturels européens, terrestres et marins, identifiés pour la rareté ou la fragilité des espèces sauvages, animales ou végétales, et de leurs habitats. Natura 2 000 concilie préservation de la nature et préoccupations socio-économiques. En France, le réseau Natura 2 000 comprend 1 758 sites.
Le principe de Natura 2000, que conduit le parc marin pour la zone Côte bleue marine, reste dans cet esprit : « Le choix est fait du contractuel et de la concertation avec les usagers où toutes les activités économiques, commerciales et industrielles doivent être maintenues. C’est l’objectif initial de Natura 2000, préserver les activités » indique Benjamin Cadville, chargé de mission Natura 2 000 au Parc marin de la Côte bleue.
C’est à ce titre que la base fédérale UCPA de Niolon et le CD13 FFESSM ont été concertés, comme d’autres, et participent aux projets liés à l’environnement sous marin. À travers ce programme, l’objectif n’est nullement de restreindre les activités. Natura 2 000 est là pour améliorer les influences et les pressions des activités sur l’environnement.
L’influence de l’activité plongée a été évaluée par des référentiels nationaux, comme il est d’usage en matière d’environnement, par l’Agence des aires marines protégées (ministère chargé de l’Environnement). En effet, il est de bon sens de penser qu’un plongeur puisse influencer l’environnement dans lequel il évolue. Les plongeurs font des bulles, touchent (souvent accidentellement) le substrat, les bateaux ont des mouillages, le dérangement des espèces, etc. Cet état des lieux a permis d’apprécier la mesure de l’influence de l’activité.
Il a été ainsi validé que le phénomène conséquent lié à notre activité, reste les dispositifs d’ancrage des bateaux. C’est pour cette raison que l’aménagement des sites de plongée de la Côte bleue apparaît comme une mesure incontournable, confirmée en octobre 2014, lors de la dernière réunion du comité de pilotage.
Nous verrons donc, sur la Côte bleue, la mise en place de 17 dispositifs d’amarrages, soit environ 6 bouées de surface et 11 anneaux d’ancrage. 11 de ces systèmes seront situés dans la zone utilisée par la base fédérale UCPA Niolon.
L’UCPA de Niolon se réjouit de la mise en place de ces dispositifs. Ils nous permettront d’avoir une action concrète sur la protection de notre environnement et sur son futur. Par ailleurs, ces mouillages ont un effet non négligeable sur la sécurité des palanquées qui sont à l’eau. En effet, la mise en place d’un bateau est assez rapide et fiable (pas de mouillage qui glisse et qui dérape) et le largage en cas de nécessité est très facile et rapide. Les bouées de surface restent les mouillages artificiels les plus pratiques, mais elles seront limitées, au profit de mouillages « sub-surface » ou d’anneaux d’ancrage, ceci afin de ne pas dénaturer le paysage magnifique de la Côte bleue.
Ce projet sera encore réajusté en concertation avec les structures plongées, les contraintes administratives ne sont pas encore toutes résolues, mais on peut faire confiance au Parc marin de la Côte bleue qui fait preuve de dynamisme. On espère le démarrage des travaux en 2016. Les structures plongée, dont la base fédérale UCPA Niolon seront associées à la conception, voir à la maîtrise d’ouvrage du projet.
Les plongeurs qui s’associent aux programmes environnement par leurs observations du milieu et par leur expertise sur l’aménagement des sites de plongée, voilà une manière intéressante et positive d’envisager l’évolution de notre activité.
Christophe Benoît, responsable technique Base fédérale UCPA Niolon
Remerciements à Benjamin Cadville, chargé de mission Natura 2000 Parc marin de la Côte bleue.
Plus d’informations :
http://cotebleuemarine.n2000.fr/le-site-cote-bleue-marine
www.parcmarincotebleue.fr
http://www.developpement-durable.gouv.fr/-Natura-2000,2414-.html