Il n’est pas un mois où l’on ne rapporte pas d’accidents de plongée en France. Même s’il faut relativiser le nombre d’accidents dramatiques par rapport au nombre de plongées effectuées chaque année, la plongée est de fait un sport à risque. Sa pratique ne s’improvise pas et nécessite de nombreux apprentissages qui conduisent à des diplômes, permettant une pratique sécurisée. De plus, l’organisation de l’activité au sein des clubs associatifs et des structures commerciales agréées est placée sous la responsabilité d’un directeur de plongée. C’est un chef d’orchestre. Il doit adapter la plongée en fonction de tous les éléments de sa partition : niveau et nombre de plongeurs et d’encadrants, conditions de mer, météo, gaz respiré… il s’assure du respect strict non seulement vis-à-vis de la réglementation de la plongée (profondeur des plongées, niveau des plongeurs, des encadrants ou enseignants, respect de l’environnement…) mais aussi de la réglementation maritime pour les embarcations utilisées pour l’activité (signalisation, matériel de sécurité et de secours, distance d’un abri côtier…). Et si malgré cette démarche visant à garantir la sécurité des plongeurs, un accident vient à se produire, le directeur de plongée est, là encore, l’interlocuteur privilégié des services du Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) pour la mise en œuvre la plus immédiate et adaptée des procédures de secours.
« C’est dans cet esprit de recherche d’une sécurisation optimale de la plongée que le Centre d’études et de recherches subaquatiques (CERSUB) de Bayeux a organisé en partenariat avec le comité départemental Calvados (14), une soirée d’animation sur les bonnes pratiques de plongée le 20 avril dernier » indique Nicolas Santa-Maria, président du CERSUB. Organisée par François Dauphin, directeur technique du CERSUB, elle a permis à plus de 50 directeurs de plongées de plus de 15 clubs associatifs du Calvados et de la Manche de s’auto-évaluer, de mettre à jour les informations indispensables à la bonne organisation de plongées, d’objectiver la démarche de planification de plongées dans des situations de navires ou de publics différents (enfants notamment)… et d’échanger sur les pratiques dans les différents clubs. Une information médicale sur l’amélioration de la prise en charge des accidents et le rôle central du directeur de plongée dans l’appel aux secours, animée par deux médecins de la commission médicale régionale de la FFESSM, a clos les présentations. « L’ensemble des documents liés à cette soirée d’échange est disponible à tous sur le site interne du Codep 14 » précise Richard Farizon, président. Les échanges entre directeurs de plongée se sont poursuivis de manière enrichissante et conviviale dans les locaux du CERSUB.
Renaud Fontaine