

Pour la zone méditerranéenne, le compte-rendu a été présenté par le vice-amiral d’escadre Christophe Lucas, préfet maritime de la Méditerranée, accompagné du directeur du centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage en mer de Méditerranée (CROSS MED).
Avec 3 536 interventions coordonnées cette saison, dont 2 986 directement liées à la plaisance et aux loisirs nautiques, l’activité opérationnelle du CROSS MED est en hausse (+14 %). Plus de 8 000 (8 072) personnes ont été impliquées dans ces opérations (+4 %) et 302 blessées (+16 %). Enfin, 38 personnes (dont 15 noyades) ont malheureusement perdu la vie, un chiffre en baisse de 17 % par rapport à 2024.
Les causes de cette accidentologie élevée sont connues et persistent. L’inexpérience, l’impréparation et les comportements irresponsables restent ainsi les premières causes d’intervention. Le littoral méditerranéen est par ailleurs très plébiscité en période estivale. Cette fréquentation s’accompagne d’une forte densification du nombre d’usagers dans la bande côtière et d’une diversification des pratiques. Un phénomène saisonnier qui engendre une activité opérationnelle très soutenue, avec une saison qui débute de plus en plus tôt (avril) et qui s’achève de plus en plus tard (novembre).

Si l’accidentologie liée à la baignade est en légère hausse (+9 %, 15 décès), celle concernant la plongée sous-marine est à la baisse. À la fois en termes d’interventions (140 opérations, soit -10 %) que de mortalité avec seulement 6 décès dans l’été, soit une baisse spectaculaire de 33 % !
Comme le souligne la préfecture maritime de la Méditerranée, l’activité plongée sous-marine a fait l’objet d’un plan d’action durant la basse saison caractérisée en concertation étroite avec la FFESSM. À ce sujet, nos lecteurs abonnés se référeront à la lecture de la rubrique Sécurité et prévention parue dans le Subaqua 320 (mai/juin 2025), en pages 66 à 69.
Ainsi que l'objet d'échanges avec les acteurs institutionnels concernés (services médicaux notamment et préfectures départementales), sans oublier une formation accrue des clubs et pratiquants, une campagne de sensibilisation renforcée et des journées de contrôles spécifiques en mer.

Moins fréquenté que la Méditerranée, ou par moins d’irresponsables car plus exigeant en raison des courants, marées et températures, le bassin Atlantique n’aura donné lieu en comparaison « qu’à » 2 885 opérations de secours (20 % de moins qu'en Méditerranée ) pour 23 décès.
Comme le précise la préfecture maritime de l’Atlantique, la pratique de la plongée avec scaphandre n’est responsable que de 17 interventions (contre 142 pour la baignade, ou 143 pour échouement d’un navire), et de deux assistances pour celle en apnée.

