DEUX ÉPAVES DE DIEPPE À L’ÉTUDE

le 27/06/2018 publié dans le N°279 de Subaqua
ARCHEO UNE copie
Michel Huet
par Michel Huet

Durant l’automne dernier, les membres de la commission d’archéologie subaquatique de l’Oise ont continué l’étude des épaves de Dieppe liées au raid du 19 août 1942. Par Michel Huet, CDASO 60.

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RAID DE DIEPPE, 19  AOÛT 1942

Le raid de Dieppe du 19 août 1942 avait pour nom de code Jubilee. Son objectif était de neutraliser les défenses terrestres de Dieppe, de récupérer des documents, et surtout de tester la procédure de débarquement. Mais rien ne se passa comme prévu. Les commandos, principalement canadiens, se heurtèrent à une défense acharnée et efficace, les chars furent rapidement cloués sur la plage de galets, la protection par les navires de soutien et par les avions s’avéra insuffisante (le raid est considéré cependant pour être la plus grande bataille aérienne en une seule journée de la Seconde Guerre mondiale en Europe avec plus de mille avions alliés). Sur les cinq mille soldats engagés, plus de la moitié ne sont pas revenus, prisonniers ou tués. De ces combats, il reste devant Dieppe une poignée d’épaves connues, barges de débarquement, destroyer britannique, chasseur de sous-marins allemand.

Étudier les vestiges

Après l’étude, en 2016, d’un LCT coulé à moins de 200 mètres de la plage sur un fond de moins de 10 mètres qui s’est avéré très ensablé (Subaqua n° 273), c’est un LCT plus au large, à environ deux milles de la côte, et une portion du destroyer HMS Berkeley que nous avons étudiés.

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L’objectif de ces opérations, qui rentrent dans la carte archéologique des fonds marins, financée par la commission nationale d’archéologie sous-marine de la fédération et le DRASSM, est de restituer par les images photos et vidéos, et par le dessin, plans et détails, l’état actuel de ces épaves, de pointer les éléments qui présentent un intérêt particulier, historique ou technologique, et d’apporter si possible des arguments d’identification formelle. Dans ce but, pas besoin de matériel lourd. C’est armés de décamètres, planchettes immergeables et d’appareils photos que les plongeurs de l’équipe ont parcouru ces sites en long et en large.

n Un LCT retourné

Le LCT (Landing Craft Tank) est au nord de la cardinale Est (DI) de Dieppe (appelée bouée de passe par les plongeurs locaux). Il est retourné. De l’avant il ne reste que la porte plate de débarquement, très ensablée, détachée du reste du navire.

Ceci est un extrait du Dossier paru dans le numéro 279 Abonnez-vous

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