Les spécificités des sources de la Touvre

Le pompage du S2 étant compliqué à réaliser, qu’à cela ne tienne, c’est au tour des pionniers de la plongée souterraine d’entrer en action. C’est ainsi que le 25 novembre 1956, quatre hommes-grenouilles avec un matériel et des tenues improbables se retrouvent devant le trou de la Gaule. Autre époque, autre technique : par exemple, à défaut de manomètre il fallait demander à l’épicier du coin de peser les bouteilles pour vérifier qu’elles pesaient bien 2 kg de plus que leur poids à vide. Ainsi bardés, ils franchissent en plongée deux siphons et s’arrêtent à -48 m devant un troisième.
L’exploration du trou de la Gaule ou gour de la Tune entre en sommeil pour de longues années. Le site de l’exsurgence, quant à lui se métamorphose, le vallon est partiellement comblé avec des déchets de chantier et de terrassement. Il devient tour à tour une fosse de ball-trap, une décharge sauvage, jusqu’au jour où la résurgence est enfin protégée par un mur en gradin qui préserve l’écoulement de la source intermittente.
Réseau Laurent 1969
En novembre 1969, à quelques centaines de mètres de là, des ouvriers s’affairent à creuser un bras du canal de Provence. Au cours du percement, une cavité est mise à jour : le « réseau Laurent ».
Ce réseau est exploré par plusieurs groupes de spéléos locaux dont le Spéléo club Marseille du CAF de novembre 1969 à janvier 1970. Date à laquelle le réseau aveugle est définitivement rebouché. Personne ne connaît avec précision l’incidence du canal sur la galerie souterraine. Le passage est-il libre ? Praticable par un spéléo ? Une partie de la galerie est-elle ennoyée ? Autant de questions qui ont tarabusté pendant près de 47 ans les spéléos et autres spéléonautes provençaux. Un vrai supplice de Tantale :
Ceci est un extrait du Dossier paru dans le numéro 279 Abonnez-vous
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