Méditerranée, la mer au milieu des terres

le 21/10/2021 publié dans le N°297 de Subaqua
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Olivier Clot-Faybesse
par Olivier Clot-Faybesse

Après la Bretagne dans notre numéro précédent, direction la Méditerranée. Dans les années soixante-dix et quatre-vingt, son état de santé s’est progressivement dégradé. En cause ? L’Homme comme souvent, à travers la pollution (rejet des eaux usées) et l’aménagement anarchique et à outrance du littoral. Les conséquences ont été la destruction des petits fonds côtiers, lieux concentrant la majeure partie de la vie marine. Heureusement, le signal d’alarme a été entendu, au moins en France, et d’importants efforts ont été accomplis, conduisant à un lent mais réel redressement. Même si aujourd’hui, comme d’ailleurs dans toutes les mers et océans, la pollution plastique inquiète énormément. Alors si dans le cadre de ce dossier, nous vous montrons le plus beau de cette « mer au milieu des terres », gardons néanmoins en tête que la Grande Bleue reste convalescente.

Ce « plus beau » se trouve dans les aires marines protégées, indispensables et pourtant si peu nombreuses. Elles abritent et concentrent d’exceptionnels sites de plongée : tombants, roches, grottes… Notre sélection, forcément subjective, s’est arrêtée dans deux parcs nationaux. Tout d’abord celui des Calanques (Marseille) avec l’archipel de Riou, en grande partie protégé de toutes formes de pêches via l’instauration d’une zone de non-prélèvement. Halte ensuite à Porquerolles, île du Var rattachée au parc national de Port-Cros. Dans ces eaux, comme dans celles de Riou, s’exprime toute la diversité des fonds de Méditerranée (roche, madrépore, sable, herbier…) et de la faune, avec des habitants qui évoluent parfois en grande concentration.

Lors de ses immersions, le visiteur croisera également quelques espèces importées, à qui le réchauffement climatique profite car d’origine tropicale. Après un point sur ces dernières à travers le cas de la rade de Villefranche-sur-Mer, ce tour de la Grande Bleue loin d’être exhaustif, se conclura par un portfolio qui l’est un peu plus. En effet, grâce au photographe Jean-Michel Mille, nous vous proposons de (re)découvrir en images une bonne partie des plus emblématiques épaves de Méditerranée française. Certes, en comparaison avec la façade Atlantique, les naufrages y ont été nettement moindres. Mais Mare nostrum, absente de forts courants balayant régulièrement ses fonds, tout comme de houles dévastatrices, protège mieux ses épaves. Navires (et quelques avions) restent encore bien conservés, pour quelque temps encore. Certaines de ces épaves se sont progressivement transformées en d’incroyables supports pour la vie, aussi riche en faune et en couleurs que la plus belle des roches. Ainsi, à l’intérêt historique de l’exploration de quelques vieilles tôles, s’ajoute un attrait esthétique et naturaliste non négligeable.

Finalement, peu importe que la vie s’appuie sur du minéral ou du métal pour s’épanouir. Dans les deux cas, le spectacle ne vous laissera pas indifférent. Ajoutée en surface à la beauté de ces îles et rivages où il fait bon se détendre entre deux immersions, la recette de l’enchantement méditerranéen sera complète. Un bonheur à partager en solo, duo ou en famille, et accessibles aux jeunes et aux moins jeunes, aux débutants comme aux confirmés.

Bonne lecture et bonnes plongées estivales.

La rédaction

AU SOMMAIRE DE CE DOSSIER :

Archipel de Riou (Marseille) – Les Impériaux

Les îles d’Or (Var) – Porquerolles

Villefranche-sur-Mer (Alpes-Maritimes)  – Ces poissons venus d’ailleurs

Portfolio – Les plus belles épaves

Ceci est un extrait du Dossier paru dans le numéro 297 Abonnez-vous

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