OLYMPUS OM-D E-M1 & CAISSON AQUATICA

le 22/03/2015 publié dans le N°259 de Subaqua
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par David Rondeau

Beaucoup de plongeurs photographes se tournent désormais vers les appareils hybrides. À mi-chemin entre les compacts et les reflex, ils combinent les avantages des dimensions et poids modestes des premiers, tout en ayant les qualités toujours plus proches des seconds.

HYBRIDE PAS LE TALENT !

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Beaucoup de plongeurs photographes se tournent désormais vers les appareils hybrides. À mi-chemin entre les compacts et les reflex, ils combinent les avantages des dimensions et poids modestes des premiers, tout en ayant les qualités toujours plus proches des seconds. Dotés d’objectifs interchangeables comme les reflex, ils ont perdu le miroir basculant, ce qui a permis de réduire la taille de l’ensemble, mais aussi de perdre la visée optique et les capteurs dédiés aux mesures d’exposition et l’autofocus. La visée se fait alors en « live-view » sur l’écran LCD, ou par un viseur électronique.

L’Olympus OM-D E-M1 fait partie de la famille des hybrides « micro 4/3 » (µ4/3 ou MFT pour micro four thirds). Cette famille comprend d’autres marques comme Panasonic. Le capteur a une diagonale deux fois plus petite que les appareils pleins formats, ce qui favorise encore la miniaturisation, tout en gardant des dimensions proches de celles des capteurs APSC ou DX. Ce standard assure en outre la compatibilité avec plusieurs formats de cadrage (4/3 ; 3/2 ; 16/9 ; carré) ainsi qu’avec la vidéo. L’EM1 propose d’ailleurs une fonction vidéo full HD en 30 images par seconde de très bonne qualité.

La faible performance de l’autofocus était souvent ce qu’on reprochait aux hybrides ; sur l’EM1, plusieurs pixels sur le capteur sont dédiés à cette fonction, qui utilise à la fois la détection de phase et de contraste, améliorant ainsi la rapidité et la précision de la mise au point.

  • Un caisson Aquatica dédié

    Aquatica a développé le caisson AE-M1 pour cet appareil. Il se caractérise par une taille un peu plus petite que ses confrères pour reflex, mais reste assez loin des dimensions des caissons pour appareils compacts. Aquatica a repris son modèle traditionnel de poignées, gage d’une prise en main très confortable (avec ou sans gants) et d’une bonne rigidité de l’ensemble. La porte arrière est fixée par une charnière à droite et est maintenue fermée par une grenouillère à rotation équipée d’un verrou, et positionnée sur la gauche.

    Les commandes sont assez voire très accessibles ; à l’exception peut-être de la 2e molette (en arrière), dont la commande se retrouve au-dessus du caisson, et donc un peu loin pour être atteinte facilement par le pouce droit.

    La synchronisation des flashs se fait en standard par fibre optique. Cela permet notamment d’utiliser les flashs sous-marins Olympus (UFL2, UFL3) et de bénéficier des avantages du mode contrôleur TTL de la marque !

    Avec ce caisson, Aquatica propose sa propre mouture du système initié par Hugyfot, le « Hugy Check ». Appelé « Surveyor » chez Aquatica, il consiste en une soupape installée sur le caisson, à laquelle on connecte une pompe à vide qui va plaquer les différents éléments du caisson pour mettre les joints en étanchéité. Le vide est contrôlé par un circuit électronique qui préviendra l’utilisateur d’une montée de la pression à l’intérieur du caisson par une alarme visuelle et sonore. Aquatica comme d’autres fabricants généralisent cette option sur leurs nouveaux caissons. C’est un véritable avantage, cela permet de s’assurer de l’étanchéité du caisson sans attendre l’immersion et risquer l’irréparable noyade. 

  • Plusieurs hublots disponibles

    Plusieurs constructeurs s’étant associés autour du standard µ4 mars, un grand nombre d’objectifs spécifiques à ce format a pu être rapidement disponible, ce qui en fait un atout important par rapport à d’autres familles d’hybrides. Pour nos activités sous-marines, on peut noter la disponibilité d’un fish-eye (Panasonic 8 mm) ; de plusieurs grands-angles (7-14 ; 12-35 chez Panasonic, 9-18 ; 12-50 Olympus par exemple), mais aussi d’objectifs macro (45 mm Panasonic, 60 mm Olympus). Aquatica propose des dômes pour la majorité des objectifs utilisés en sous-marin, qui sont naturellement adaptés aux dimensions réduites de ceux-ci.

    Il est possible d’installer un viseur externe ; il faudra pour cela changer la paroi en plexi, et plus ou moins abandonner l’usage de l’écran live-view. Ce dernier étant précis et très lumineux ; un viseur externe n’est donc pas forcément indispensable.

    Côté fixations, on trouve au sommet des poignées deux filetages ¼’’ permettant d’installer des embases classiques. Au sommet du caisson se trouve également un filetage ¼’’. Trois filetages de même diamètre sont également situés en dessous du caisson.

    Si dans les bagages cabines, l’ensemble est incontestablement plus léger que n’importe quel système reflex, son poids apparent sous l’eau est non négligeable et il ne faudra pas hésiter à l’équiper de flotteurs pour l’équilibrer. 

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À l’usage, cet ensemble est très agréable et offre des performances de haut niveau ; tout en limitant le poids et l’encombrement. Si le prix du caisson est plutôt attractif comparé aux modèles équivalents pour reflex (environ 1 850 €), les autres accessoires (hublots, bagues, objectifs…) sont tout aussi chers. Compte tenu de la non réutilisation des équipements des reflex, la transition vers l’hybride des photographes déjà équipés reste un choix assez coûteux.

David Rondeau

Ceci est un extrait du Dossier paru dans le numéro 259 Abonnez-vous

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