Un récit de Bernard Gauche

Grâce à deux traversées entre ses résurgences et le gouffre, La Finou-Padirac en 1996 et Saint-Georges-Padirac en 2014, nous avons mis en évidence les trajets principaux de la rivière de Padirac. Mais ce très grand réseau de plus de 20 km pour la rivière principale recèle encore de nombreux mystères.
Cette expédition menée avec l’aide de la FFESSM du 3 au 6 novembre 2016 a eu pour objectif de résoudre l’un de ces mystères en poursuivant les explorations menées précédemment.
De 2001 à 2006, lors de multiples plongées dans des siphons affluents, je me suis rendu compte que je parvenais dans un même siphon collecteur, 30 à 40 m sous le niveau normal de la rivière. Il possède de belles dimensions, en moyenne 2 m x 3 m, et garde la direction générale de la grotte d’est vers l’ouest. Un jour, que nous ne connaîtrons pas, il deviendra le lit unique de la rivière.
À 4 000 m de l’entrée du gouffre, la rivière de Padirac se jette dans ce collecteur par l’intermédiaire du « Déversoir », un puits vertical de 40 m de dénivelé. J’y avais plongé en 2009 et avais parcouru 450 mètres à une profondeur entre -25 m et -32 m. Cette année-là j’ai eu le sentiment d’être au bout de mes possibilités avec les moyens alors utilisés : combinaison humide et circuit ouvert avec 4 blocs de 7 litres.
Ce jeudi 3 novembre 2016, jeunes fougueux et anciens expérimentés se partagent le matériel de plongée à transporter en sus du matériel de bivouac personnel. Cette fois j’ai prévu vêtement sec et recycleur. Si ce matériel me donne beaucoup d’autonomie et un certain confort, donc une meilleure sécurité, cela représente de lourdes charges d’autant que la sécurité est prévue en ouvert avec 3 blocs de 7 litres.

Après une journée de spéléologie où alternent navigation, escalades et franchissement de « barrières », nous parvenons au bivouac du chaos Martel situé au-dessus de mon objectif.
Ceci est un extrait du Dossier paru dans le numéro 271 Abonnez-vous
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