GRAND BLANC : MÂLE OU FEMELLE, DES STRATÉGIES DE CHASSE DIFFÉRENTES !

le 02/11/2016 publié dans le 269 de Subaqua
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Stephan Jacquet
par Stephan Jacquet

Alors que certains font des films à sensations des plus discutables (Instinct de survie-The shallows), d’autres personnes sont heureusement plus inspirées à mieux nous faire connaître et comprendre l’éthologie du grand requin blanc. L’article paru cet été, en même temps que la sortie du film nommé ci-dessus, proposé par Alison Tower et ses collègues et résumé ci-dessous, nous révèle ainsi la stratégie adoptée par le grand blanc pour chercher et attaquer l’une de ses proies favorites, les pinnipèdes (les otaries typiquement). Ce que je retiens ici c’est que chaque individu a sa propre stratégie, que les mâles et les femelles opèrent aussi différemment, rendant donc chaque animal unique s’il fallait encore s’en convaincre.

La stratégie des grands prédateurs pour chercher et localiser leur proie peut être multiple. Dans le déplacement par exemple, cela peut être une recherche au hasard ou alors cela se fait suivant un schéma préétabli. Pour les animaux qui sont en mouvement permanent, il a été montré ou suggéré que le déplacement peut être différent en fonction de la saison, du moment de la journée, du sexe de l’individu, de la distribution des proies. S’ajoute à cela la spécialisation des individus qui fait que certains mouvements peuvent être propres à chacun et difficilement généralisables à l’ensemble d’une population d’un même animal, révélant donc le caractère individuel, unique des individus.

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Le requin blanc ou grand blanc (Carcharodon carcharias) est le plus grand poisson carnivore au monde et on le trouve aussi bien en eaux tempérées que tropicales. Cette espèce a souvent été sous les projecteurs de par son profil des plus charismatiques, le statut de conservation associée à cette espèce et bien sûr le rôle écologique joué au sein des écosystèmes. Ainsi, on sait que le requin blanc a souvent une résidence saisonnière associée aux zones où il trouve des pinnipèdes (phoques, otaries, etc.) en nombre et en bas âge, ces derniers constituant des proies de choix pour son régime alimentaire. On a longtemps pensé que ces requins patrouillaient alors de manière parallèle à la côte ou dans des zones ciblées où les proies peuvent être vulnérables, toujours attaquées dans les eaux proches de la surface. Il était toutefois possible qu’il existe une ségrégation spatiale et des différences dans leur mouvement en fonction de leur sexe (mâle vs femelle). Encore fallait-il le démontrer !

Ceci est un extrait du Dossier paru dans le numéro 269 Abonnez-vous

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